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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«1, 2, 3, t'es gai»: une montée de l'homophobie dans les écoles déplorée par un intervenant du milieu

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Marie-Anne Audet

2025-05-02T19:05:18Z
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L’homophobie fait un retour en force dans les écoles du Québec, s’est inquiété Raphaël Provost, directeur général d’Ensemble pour le respect de la diversité. 

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Cette réalité, d'abord mise de l'avant par un sondage réalisé en janvier dernier par l'organisme GRIS-Montréal, a été confirmée par le quotidien La Presse, qui rapportait vendredu que le terme «gay» est redevenu une insulte dans les corridors des écoles.

«On le voit, nous, dans des écoles primaires, il y a des gens qui jouent avec le jeu “1, 2, 3, tu es gai”. Donc, si tu bouges, tu es gai, c’est insultant. Et quand on pose la question à savoir “est-ce que vous savez ce que ça veut dire ?” Beaucoup ne le savent pas», a-t-il rapporté lors d’une entrevue à LCN, vendredi.

Ce dernier a affirmé avoir tenté de sensibiliser sa communauté à la problématique sur Instagram, pour seulement recevoir un torrent d’insultes.

«J’ai reçu des centaines de commentaires haineux de gens. Donc, on voit que ça provoque quelque chose, que le mot “gai” est encore une insulte. Moi, je vais dire aux gens qui nous écoutent: je ne suis pas une insulte. Être gai n’est pas insultant», a-t-il déploré.

Interdire les téléphones, une fausse solution ?

Interdire les téléphones cellulaires dans les écoles du Québec ne mettra pas fin aux problèmes d’incivilité dans les écoles, selon Raphaël Provost.

Les jeunes reproduisent souvent les comportements des adultes autour d’eux, a-t-il souligné.

«Nous, comme adultes, comment on agit aussi sur nos plateformes? Je le vois dans les derniers jours, j’ai reçu tellement d’insultes à chaque fois que je prends parole quelque part. Et ce n’est pas des ados qui m’insultent, c’est des adultes», a dit M. Provost.

Il faut d’abord sensibiliser les jeunes sur les répercussions que peuvent avoir leurs activités en ligne sur les gens qui les entourent.

«Il ne faut pas non plus diaboliser nos téléphones, il faut juste savoir comment les utiliser. C’est une solution, ils l’essaient. Mais moi, je n’ai pas été consulté, d’autres n’ont pas été consultés, d’autres auraient dit: faisons autrement. C’est surtout comment les utiliser. Ils vont les utiliser à partir de 4 heures. Donc, leur comportement va changer le jour, mais pas le soir», a-t-il illustré.

Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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