Molson accusée de recourir à des briseurs de grève à Longueuil
Le syndicat brandit une décision du Tribunal administratif du travail de vendredi dernier.


Francis Halin
Le syndicat des Teamsters, qui représente les 420 travailleurs de l'usine Molson de Longueuil en grève, accuse le brasseur de recourir à des briseurs de grève, ce que nie l'entreprise.
• À lire aussi: Des pénuries de bières à prévoir chez Molson?
• À lire aussi: Ça brasse à l’usine Molson de Longueuil
• À lire aussi: Mandat de grève à l’usine Molson à Longueuil
«L’employeur reconnaît qu’il n’utilisera plus les personnes mentionnées pour faire du travail que les syndiqués font d’habitude. Si ce n’est pas reconnaître implicitement que c’est des briseurs de grève, je ne saurais comment les qualifier autrement», a déploré Stéphane Lacroix, porte-parole des Teamsters.
«Bref, l’employeur joue sur les mots», a-t-il ajouté, en s’appuyant sur une décision du Tribunal administratif du travail (TAT) de vendredi dernier.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.
Depuis le 25 mars dernier, les 420 travailleurs de l’usine de brassage Molson-Coors de la Rive-Sud ont déclenché une grève illimitée.
Depuis, les négociations semblent au point mort.
Molson nie en bloc
Mais chez Molson, on ne voit pas les choses de la même manière.
« Molson Coors n'utilise pas de briseurs de grève», assure François Lefebvre, son directeur régional, affaires publiques et gouvernementales.
«Ce sont nos gestionnaires qui travaillent pour livrer nos produits à nos clients, et nous continuerons de nous assurer que nous respectons toutes les exigences légales», explique-t-il.
Faits saillants
Dans la décision du Tribunal administratif du travail (TAT) de vendredi dernier, Molson s’engage à ne plus utiliser les services d’une douzaine de personnes dans le cadre du présent conflit.