Modération des notes: plusieurs autres élèves échouent malgré de bons résultats


Daphnée Dion-Viens
Amélie Bérubé est loin d’être la seule élève à avoir échoué à cause d’une modification de notes, malgré ses bons résultats obtenus pendant l’année scolaire. Le Journal a reçu mercredi plusieurs courriels de parents dénonçant la même situation.
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Raphaël Senécal, un élève de quatrième secondaire de la Rive-Sud de Montréal, avait 75 % en sciences à la fin de l’année avant de passer l’épreuve ministérielle, qu’il n’a pas réussie avec 46 %.
Sa note-école a alors été «modérée» à 48 % si bien qu’il a échoué au cours, avec une note finale de 58 %.
Son père a lui aussi multiplié les démarches auprès du ministère pour tenter de comprendre ce qui s’est passé.
«Mon fils trouve ça difficile à accepter. Il a manqué de concentration pendant deux heures, une fois dans l’année, et le voilà obligé de faire des cours d’été», lance-t-il.
M. Senécal comprend l’importance de l’équité dans le réseau scolaire, mais il se demande pourquoi la formation donnée par les enseignants n’est pas formellement évaluée en cours d’année scolaire, plutôt que de porter un jugement purement statistique à la lumière des résultats aux épreuves ministérielles.
«Je trouve ça plate que ça retombe dans la cour des enfants», dit-il.
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Un gros impact
D’autres parents nous ont aussi raconté que leur adolescent avait subi une diminution de la note-école de plus de quinze points à la suite du processus de modération de notes cette année.
Pour certains, l’impact est très grand. L’entrée au cégep de la fille de Véronique Lajoie est compromise parce qu’elle a échoué à son cours de français, qu’elle pensait pourtant être en voie de réussir.
Un parent avec qui Le Journal a discuté, qui a refusé d’être identifié, déplore par ailleurs qu’aucune circonstance particulière ne soit prise en compte lors du processus de modération du ministère.
La note-école en français de cinquième secondaire de son garçon a été abaissée de 18 points alors que ce groupe d’élèves a eu droit à trois enseignants différents durant l’année scolaire, souligne-t-il.