MLB: des petits marchés qui ont gagné gros
Agence QMI
Les Rays de Tampa Bay montrent en 2020 la troisième plus petite masse salariale du baseball majeur à 28,3 millions $. Les Dodgers de Los Angeles seront leurs adversaires en Série mondiale, avec leur masse évaluée à près de 107,9 millions $.
Par ailleurs, les Rays jouent à St. Petersburg, une ville floridienne d’environ 260 000 personnes, pendant que Los Angeles abrite près de 4 millions d’âmes.
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Les Rays peuvent toutefois se consoler: plusieurs équipes de petits marchés ont triomphé en fin de saison. En voici quelques exemples depuis la fin des années 1980.
Royals de Kansas City, 2015
Menés par Salvador Perez, les Royals de Kansas City sont venus à bout des Mets de New York lors de l’ultime série en cinq parties.
Les gagnants avaient pourtant seulement la 14e masse salariale en importance cette année-là. Les Mets étaient encore moins bien nantis, au 21e rang.
Il s’agissait par ailleurs d’un rare moment de réjouissance pour les habitants de la ville de Kansas City. En comptant les Chiefs (NFL) et le Sporting (MLS), c’était un cinquième titre pour une équipe de l’endroit.
Marlins de la Floride, 2003
Participant aux éliminatoires à titre de meilleurs deuxièmes dans la Nationale, les Marlins ont secoué le monde du baseball en triomphant contre les Yankees de New York en Série mondiale.
L’écart était pourtant gigantesque: les Bombardiers du Bronx avaient de loin la plus grosse masse salariale des ligues majeures, avec un montant de plus de 152 millions $, tandis que les Marlins étaient 25e à ce chapitre, à 48 millions $.
Brad Penny avait alors signé deux victoires comme partant, en plus de produire lui-même deux points dans une victoire de 6 à 4. N’ayant permis que deux points en deux parties, le partant Josh Beckett avait été nommé joueur par excellence de cette série.
Reds de Cincinnati, 1990
Cincinnati ne compte qu’environ 300 000 habitants, mais le club a malgré tout remporté la Série mondiale en 1990, bien après l’époque de la «Big Red Machine» de la décennie 1970.
Chris Sabo avait alors été le héros offensif de cette victoire en quatre parties contre les Athletics d’Oakland avec cinq points produits et ses deux circuits. Le partant Jose Rijo, qui a concédé un point en un peu plus de 15 manches en deux départs, a été choisi joueur par excellence.
Athletics d’Oakland, 1989
L’année précédente, Oakland affrontait les Giants de San Francisco, alors que seule la baie de San Francisco et le Bay Bridge séparent les deux villes californiennes. À cette époque, quelque 723 000 personnes vivaient à San Francisco, contre 372 000 pour Oakland.
Encore une fois, c’est un lanceur qui a été nommé joueur par excellence. Dave Stewart a lui aussi signé deux gains lors de cette série ultime, marquée par une pause de 10 jours en raison d’un tremblement de terre.
Les Athletics ont participé à la Série mondiale trois années d’affilée, de 1988 à 1990, eux qui avaient perdu contre les Dodgers à leur première tentative.
Twins du Minnesota, 1987 et 1991
Considérés comme une formation jouant dans un petit marché, les Twins ont raflé les grands honneurs deux fois en quelques années, chaque fois en sept matchs lors de la Série mondiale. L’équipe du regretté Kirby Puckett avait défait les Cardinals de St. Louis en 1987, grâce notamment à l’ancien releveur des Expos de Montréal Jeff Reardon, qui avait réalisé le sauvetage dans le duel décisif.
Quatre ans plus tard, le Minnesota a refait le coup, cette fois aux dépens des Braves d’Atlanta. Dans la septième partie de la série, le partant Jack Morris avait livré une performance mémorable, blanchissant les frappeurs adverses pendant 10 manches pour mener les siens vers un gain de 1 à 0.
Cette année-là, les Twins comptaient sur la 16e liste de paie des majeures à 22,431 millions $.