Meurtres non résolus: pouvez-vous aider la police à retrouver l’assassin d’une mère tuée il y a 26 ans?

Alors que l’année 2025 a été la meilleure pour résoudre de vieux meurtres, les tueurs n’ont qu’à bien se tenir: les policiers ont bon espoir de voir le nombre d’homicides élucidés augmenter drastiquement dans les prochaines années, notamment grâce aux avancées de la science. Le Journal vous présente un tour d’horizon des nouvelles techniques d’enquête et plusieurs témoignages de familles qui s’accrochent à l’espoir de savoir enfin qui a tué un de leurs proches.

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Convaincue que quelqu’un détient la clé qui pourrait faire éclater la vérité sur le meurtre crapuleux d’une mère de famille tuée il y a 26 ans, la police de Montréal lance un appel au public dans l’espoir de retrouver l’assassin.

«On ne serait pas ici si on n’avait pas la conviction qu’un jour on pourra solutionner ce crime», laisse tomber Jean-François Lefebvre, lieutenant-détective de l’équipe des meurtres non résolus du Service de police de la Ville de Montréal.

Il fait référence à Janet Kuchinsky, retrouvée morte à Pierrefonds à l’été 1999.

La femme de 42 ans était connue de tout le quartier, puisqu’elle adorait faire de longues marches. Si bien qu’on la surnommait la «Walking Lady» («La marcheuse»).

Toutefois, sa promenade de santé du 9 juillet en soirée fut fatale pour la mère de famille.

Inquiets de ne pas la voir revenir, ses proches avaient arpenté le quartier le soir même, en vain.

Son corps a finalement été retrouvé le lendemain lors d’une battue, en bordure d’une piste cyclable.

Elle n’aurait pas été agressée sexuellement et ne serait pas la victime d’un vol qui a mal tourné.

ADN retrouvé?

«Elle a lutté pour sa vie, ç’a été un meurtre très violent», précise le policier Lefebvre.

Au fil des années, une centaine d’informations avaient été analysées par les policiers.

Et encore aujourd’hui, ce dossier est travaillé activement, assure-t-on.

Comme pour les autres dossiers de cold cases, chacune des pièces à conviction récupérées sur la scène de crime a été soumise à une nouvelle analyse approfondie afin de déterminer si un profil ADN exploitable s’y trouvait. Rappelons que grâce aux avancées de la science, des policiers ont récemment pu retrouver des meurtriers des années plus tard.

Jean-François Lefebvre n’a pas voulu s’avancer sur les résultats des expertises dans le cas de Janet Kuchinsky.

Mais, selon lui, les enquêteurs ont de bonnes chances d’éventuellement résoudre ce meurtre.

«La venue de nouvelles informations pourrait nous faire avancer grandement», souligne le lieutenant-détective Lefebvre.

C’est pourquoi son équipe lance un appel au public afin de solliciter les souvenirs de ceux qui garderaient secrets des éléments cruciaux pour l’enquête.

«Il y a peut-être des gens qui, à une certaine époque, n’ont pas divulgué de détails, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire», indique-t-il.

Bien sûr, les policiers rêvent qu’on leur dévoile le nom du suspect.

Préserver les familles

Mais toute information peut être pertinente: une adresse, un surnom ou un détail peuvent être révélés, même de façon anonyme.

Il est plutôt rare que des enquêteurs parlent publiquement de dossiers de meurtres non résolus.

D’abord, pour préserver l’enquête. Mais aussi pour préserver les familles des victimes.

«Pour la famille, juste un appel pour leur parler du cas peut être ressenti comme un coup de tonnerre», explique le lieutenant-détective Lefebvre.

Fait particulier, peu après le meurtre de Janet Kuchinsky, des enquêteurs avaient soupçonné le tueur en série William Fyfe.

Il avait en effet assassiné au moins deux autres femmes à la même époque, dans le même secteur.

L’homme, qui a fini par avouer neuf meurtres de femmes, a toujours nié avoir tué la mère de famille et a passé le test du polygraphe pour être blanchi dans l’affaire Kuchinsky.

Il avait été exclu de la liste des suspects.

Si vous détenez de l’information concernant le meurtre de Janet Kuchinsky, vous pouvez écrire à l’adresse suivante: meurtre.nonresolu@spvm.qc.ca.