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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Meurtre de Patricia Sirois: un véritable arsenal retrouvé chez l'accusé

Les policiers ont saisi une dizaine d’armes à feu et une quantité impressionnante de munitions un peu partout dans la maison de Martin Lévesque, à Saint-Raymond

Photo fournie par le tribunal
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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2023-05-03T16:49:55Z
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En entrant dans la résidence du présumé meurtrier de Patricia Sirois le soir du 10 septembre 2021 à Saint-Raymond, c’est tout un arsenal de guerre prêt pour utilisation que les policiers ont découvert chez l’ancien militaire.

• À lire aussi: Meurtre à Saint-Raymond: l’accusé distinguait-il le bien du mal au moment de tirer sur sa voisine?

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Armes longues chargées, revolver 357, pistolet 9 mm, coffres remplis de munitions, la collection d’armes de l’accusé a de quoi donner froid dans le dos quand on sait comment s’est tragiquement terminée la vie de sa voisine.

Photo fournie par le tribunal
Photo fournie par le tribunal

D’abord, si les projectiles qui ont atteint Patricia Sirois et ont été retrouvés dans sa voiture sont de calibre 9 mm, Martin Lévesque a été interpellé dans un petit boisé tout près de l’endroit où la voiture s’est arrêtée avec une autre arme à la main.

Photo fournie par le tribunal
Photo fournie par le tribunal

Quand les policiers ont procédé à son arrestation, Lévesque avait en sa possession une arme longue de type AR-15 chargée et équipée d’une lunette de vision nocturne. 

Selon la Couronne, l’homme de 50 ans a déposé son arme quand les policiers l’ont sommé de le faire, mais il aurait résisté à son arrestation. 

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Photo fournie par le tribunal
Photo fournie par le tribunal

«Mon arme était pointée sur lui et il va me dire à plusieurs reprises: “Tire-moi, vas-y tire-moi”», a exposé au procès mercredi le premier patrouilleur arrivé sur les lieux, l’agent Guillaume Belleau-Boutin.

Munitions en quantité

À l’intérieur de la résidence, dans la chambre principale, les agents ont trouvé un arsenal composé du pistolet 9 mm ayant servi au meurtre, d’un revolver 357 et de quatre autres armes longues. 

Quatre des six armes étaient chargées et prêtes à servir. 

Photo fournie par le tribunal
Photo fournie par le tribunal

Une autre arme longue a été retrouvée dans un coffret au sous-sol et une autre dans un coffre.

Pour les munitions, les cachettes de Lévesque étaient nombreuses, selon la preuve présentée en ouverture du procès. 

Des lots de balles étaient stockés dans des boites de fer, tandis que des chargeurs prêts à servir s’entassaient dans des coffres de bois disposés un peu partout dans la résidence, a exposé le technicien en identité judiciaire qui a photographié les scènes du crime.

Photo fournie par le tribunal
Photo fournie par le tribunal

«Pour les armes, on les détaille habituellement une par une, mais pour les munitions, si je les avais faites individuellement, je serais encore là aujourd’hui», a illustré le policier Danny Godin pour décrire l’ampleur des réserves de balles de l’accusé.

Photo fournie par le tribunal
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Tuée de six balles

Patricia Sirois a été froidement abattue par son voisin Martin Lévesque le 10 septembre 2021, sur la rue Marlène à Saint-Raymond, là où elle demeurait. 

Alors qu’elle passait devant la maison de l’accusé en voiture, ce dernier a fait feu à six reprises, atteignant la mère de famille de 4 balles à la tête, d’une à l’épaule et d’une dernière au dos.

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Photo courtoisie
Photo courtoisie

Fait troublant, le meurtre s’est déroulé sous le regard horrifié des deux jeunes enfants de la femme de 35 ans. 

Ces derniers, assis à l’arrière du véhicule, n’ont toutefois pas été blessés, même si une balle s’est logée dans la porte arrière côté passager, près d’un siège de bébé. 

La trajectoire préliminaire établie par les photos déposées en preuve montre que la balle aurait atteint Patricia Sirois, avant de traverser le siège passager et de s’arrêter dans la porte arrière. 

Photo fournie par le tribunal
Photo fournie par le tribunal

Le projectile a été retrouvé dans le porte-gobelet de la porte.

Martin Lévesque a admis en ouverture de procès être celui qui avait tiré les coups de feu mortels. 

Or, il plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.

L’ancien militaire, déployé à plusieurs reprises en mission à l’étranger, devrait plaider le rôle du syndrome de stress post-traumatique qui l’afflige pour expliquer le drame qui s’est joué ce soir-là.

Élément à noter, le conjoint de la victime est lui aussi militaire. Il était en déploiement en Lettonie au moment du drame.

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