Meurtre de Daphnée Jolivet: des inquiétudes persistent dans le voisinage


Jérémy Bernier
L’arrestation d’un suspect qui n’aurait pas de lien direct avec la victime du meurtre survenu à Limoilou, il y a trois semaines, inquiète des voisins qui ont l’impression de l’avoir échappé belle.
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Si la nouvelle du meurtre de Daphnée Jolivet a créé toute une commotion dans le quartier, le 26 octobre dernier, l’annonce des résultats de l’enquête a tout autant secoué le voisinage, mardi matin.
«C’était une bonne famille, ils ne méritaient pas ça. Maintenant, ils vont pouvoir cheminer. Mais c’est là que tu te rends compte qu’il y a du monde malade, c’est inquiétant», lance Claudette Fecteau.
Bien que des gens se disent rassurés que le présumé meurtrier soit finalement arrêté, des inquiétudes demeurent dans le quartier.
«On a une petite fille. [...] On a déjà commencé à chercher un quartier plus sûr», souligne Mohamed Gabbouj, voisin de la résidence où demeurait Daphnée Jolivet.
Le chef du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a d’ailleurs voulu rassurer la population en lien avec les récents événements, soulignant qu’il ne s’agissait pas d’un «pur hasard».
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Une absence qui se fait sentir
Du côté du Centre communautaire Monseigneur-Marcoux, où la jeune femme de 19 ans travaillait depuis quelque temps, on indique que l’arrestation a permis à la communauté de pousser un soupir de soulagement.
«Pour nous, c’est une bonne nouvelle, on sentait qu’il y avait une atmosphère plus lourde depuis quelque temps dans la communauté, il y avait plus de besoins», explique le directeur général de l’établissement, Olivier Mercier.
Un espace commémoratif mise en place au sein du Centre communautaire s’est d’ailleurs rapidement rempli de cartes, de fleurs et d’oursons dans les dernières semaines.
«L’absence de Daphnée s’est rapidement fait sentir. Elle était vraiment appréciée de tout le monde. C’était important d’avoir des réponses rapidement», estime M. Mercier.
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