Meurtre de Daphnée Jolivet: pas un «pur hasard», dit le chef du SPVQ

Jérémy Bernier
Bien qu’il n’y ait aucun lien direct entre Daphnée Jolivet et son présumé meurtrier, le chef du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) se veut rassurant quant aux motivations du suspect, qui ne seraient pas totalement aléatoires.
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Il y a quelques semaines, Le Journal rapportait que la jeune femme de 19 ans retrouvée sans vie dans le sous-sol de son domicile familial aurait pu être victime de représailles pour avoir aidé une victime à dénoncer une agression sexuelle.
Or, cette hypothèse qui avait été envisagée par les autorités a finalement été balayée en cours d’enquête et n’était plus privilégiée au moment de l’arrestation du suspect de 17 ans.
«L’enquête et les indices recueillis démontrent que le suspect aurait agi seul et qu’il n’existerait aucun lien entre lui et les victimes», indiquait le corps de police, mardi matin.

Le chef du SPVQ, Denis Turcotte, a toutefois voulu rassurer la population en après-midi, alors que des citoyens du quartier commençaient à s’inquiéter pour leur sécurité (voir autre texte).
«Je ne dirais pas [que ce meurtre] est un pur hasard. L’enquête, le procès, viendra démontrer certains faits», explique-t-il, en entrevue avec Le Journal, n’écartant pas la possibilité que la victime et son agresseur présumé aient pu se croiser avant le drame.
Enquête rapide
M. Turcotte a tenu à souligner l’importance d’un avancement rapide dans cette enquête qui a «frappé l’imaginaire», pour assurer la sécurité des citoyens.
«C’était un incontournable, on devait mettre ce qu’il fallait en début d’enquête pour arriver à des résultats probants très rapidement. Tout le monde a mis les bouchés doubles», souligne-t-il.
«Trois semaines, pour moi, c’est un temps record. Ce n’est pas rare [qu’une enquête du genre] prenne des mois et des mois. Je suis extrêmement satisfait de nos partenaires dans ce dossier-là», ajoute-t-il.

Événements isolés
M. Turcotte affirme que les six meurtres survenus sur le territoire de la Ville de Québec en 2023 ne sont que des événements isolés et que la Vieille Capitale demeure un endroit sécuritaire.
«Les gens peuvent être rassurés», lance le chef du SPVQ.
Cinq de ces six dossiers ont d’ailleurs déjà été résolus. Seule l'affaire du meurtre par balle de Keven Plante-Ménard, survenu le 23 août dernier dans son appartement de l’avenue du Mont-Thabor, demeure encore active.
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