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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Meurtre de Daphné Huard-Boudreault: deux policiers s’exposent à des sanctions

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Agence QMI

2024-11-20T00:30:22Z
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Deux agents de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent feront face à des sanctions pour leur intervention précédant le meurtre de Daphné Huard-Boudreault, tuée par son ex-conjoint violent en 2017. 

• À lire aussi: Meurtre de Daphné Huard-Boudreault: la famille poursuit la police

En effet, selon un jugement rendu par la division administrative et d’appel de la Cour du Québec le 8 novembre, Brigitte Légaré et Martin Fisette ont commis une faute dans leur gestion de l’événement du 22 mars 2017, journée où la jeune femme de 18 ans a été poignardée à mort par Anthony Pratte-Lops. Ces derniers ont commis une erreur en laissant la victime aller seule dans l’appartement où l’attendait le suspect, condamné à la prison à vie en 2019.

Le Comité de déontologie policière avait exonéré les deux policiers le 5 avril 2023, mais le Commissaire a décidé de porter la décision en appel.

Il a été déterminé par le tribunal que les policiers avaient le pouvoir d’appréhender le suspect, et ce, même si aucune plainte n’avait été formulée à son endroit, a souligné Virginie Dufresne-Lemire, l’avocate qui représente Éric Boudreault, le père de la jeune femme.

«Les policiers auraient pu demander à Daphné de rester au poste de police et qu’ils aillent sécuriser le lieu, vérifier s’il était là», a-t-elle plaidé.

D’ailleurs, les informations qu’avaient les autorités sur les journées qui ont précédé l’événement, en plus des antécédents de violence conjugale de M. Pratte-Lops, étaient suffisantes pour justifier une intervention, a affirmé la juriste.

«La juge conclut qu’il n’était pas localisable. C’est faux, les policiers auraient dû faire les démarches, auraient dû aller vérifier l’appartement», a-t-elle ajouté.

Le corps policier n’a pas réagi à la décision du tribunal puisqu’une poursuite au civil est en cours.

Les policiers s’exposent maintenant à des suspensions sans salaire ou à des destitutions.

Le dossier reviendra devant le tribunal mercredi.

Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.

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