Meurtre dans une maison de chambre: des photos qui évoquent la violence de l’attaque

Le jury avait été prévenu que les photos de la scène du meurtre de Manuel Paradis étaient «choquantes», mais les images présentées mercredi au procès de Dominic et Cédric Larocque permettent de prendre toute la mesure de la violence de l’agression qu’auraient commise le père et le fils en novembre 2022.

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Les photos d’un bâton de baseball fracassé en deux et taché de sang, ainsi que de couteaux et d’un tournevis, eux aussi ensanglantés, permettent rapidement de comprendre le triste sort qu’a subi Manuel Paradis le soir du 1^er novembre 2022.

À la vue des photos du corps de l’homme, qui n’a même pas été transporté à l’hôpital vu l’évidence de son décès, certains membres du jury ont eu une rapide expression de choc.

Battu et poignardé jusqu’à causer «des dizaines et des dizaines» de blessures comme l’avait expliqué le procureur de la Couronne Matthieu Rochette mardi, l’homme de 32 ans n’a eu aucune chance.

«État lamentable»

C’est le technicien en identité judiciaire du SPVQ Sylvain Dumont qui est venu présenter ce qu’il a découvert en entrant dans l’appartement 305 du 1165 chemin Sainte-Foy la nuit suivant le drame.

Dans le petit deux-pièces où vivait Manuel Paradis, à travers le fouillis intense, le policier a trouvé le corps de l’homme, étendu dans un court corridor, ensanglanté.

«On a dû agir avec précaution pour retirer le corps sans contaminer la scène», a expliqué au jury l’agent Dumont.

Une large plaie sur le côté gauche du visage, d’autres à la tête, des dizaines d’ecchymoses et coupures partout sur le corps et surtout, une plaie au thorax, témoignent de l’acharnement dont auraient fait preuve les accusés sur leur victime.

«Le corps était dans un état lamentable», avait décrit M^e Rochette mardi.

Puis, sur les murs, les meubles et les objets divers qui se trouvent dans l’appartement, de multiples traces de sang montrent la violence de l’altercation qui s’y est déroulée. 

Un peu partout, les policiers ont saisi des objets qui auraient pu servir à l’attaque, notamment un bâton de baseball qui a été exposé au jury mercredi. Des couteaux et deux tournevis ont également été saisis.

Par vengeance

Rappelons que selon la poursuite, les deux accusés, Dominic et Cédric Larocque, s’en seraient pris à Manuel Paradis pour se venger d’un conflit survenu plus tôt dans la journée.

La victime s’en serait prise physiquement au paternel dans l’après-midi après l’avoir accusé de «coucher avec sa femme». En soirée, les Larocque seraient entrés de force dans l’appartement de l’homme, cagoulés et armés. Des images des caméras de surveillance qui doivent être présentées ultérieurement au jury les montreraient se diriger vers le logement en question.

«Ils avaient un mobile: la vengeance», a soutenu en ouverture de procès le ministère public.

Le contre-interrogatoire du technicien en scène de crime par les avocats de la défense se poursuivra jeudi.