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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Même si François Legault fait son virage, une majorité de Québécois ne le croient plus

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Photo portrait de Rémi Nadeau

Rémi Nadeau

2025-10-03T04:00:00Z
2025-10-03T04:25:00Z
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François Legault a beau essayer, c’est comme si un mur était maintenant dressé entre lui et l’électorat, l’empêchant de grappiller le moindre point dans les sondages.

• À lire aussi: [SONDAGE] La «descente aux enfers» de François Legault se poursuit; Éric Duhaime récolte les fruits du virage de la CAQ

Depuis la débâcle d’Arthabaska, le PM a mis le paquet en revenant au jeu de base caquiste de 2018.

Mais une majorité de gens ne le croient plus.

C’est un constat difficile, mais implacable, pour lui.

Il a occupé le terrain comme rarement dans la dernière année.

Comme si chaque jour la CAQ nous réservait un spasme, pour marquer les esprits.

Il y a eu des sorties contre les médecins, les syndicats, la lourdeur bureaucratique, l’écriture inclusive.

François Legault, qu’on cherchait à cacher pour contourner sa propension à faire des gaffes, a été exposé à nouveau sans complexe.

Convictions

Mais même pour les idées qui étaient autrefois celles de la CAQ, c’est le parti ouvertement à droite d’Éric Duhaime qui ramasse les points.

Les gens se disent peut-être que le Parti conservateur a plus de convictions.

Inévitablement, depuis la reconversion à droite du chef caquiste, les citoyens se demandent sûrement:

– Pourquoi la CAQ n’a-t-elle pas encore effectué les transformations qu’elle prônait déjà il y a sept ans?

– Est-elle encore crédible dans ses engagements?

C’est M. Legault qui a tiré dans sa chaloupe en changeant de position à répétition pour le troisième lien.

Changements de cap

Et en reculant encore ça et là, récemment, dans des secteurs névralgiques.

Il vient notamment de passer sa réforme de la forêt à la déchiqueteuse, alors qu’il avait pourtant demandé à Maité Blanchette Vézina de la défendre contre vents et marées.

Il a aussi ravalé l’interdiction de vendre des véhicules à essence en 2035, alors que l’électrification était au cœur de la politique économique de son gouvernement.

C’est beaucoup de changements de direction.

Même s’il veut se concentrer sur un plan de match simplifié, on sent que le capitaine navigue encore à vue.

Et quand la crédibilité est perdue, le navire est à la dérive.

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