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Culture

Mélissa Désormeaux-Poulin sereine avec l’idée que ses filles fassent le même métier qu’elle

Mari Photographe / TVA Publications
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Patrick Delisle-Crevier

2025-01-27T11:00:00Z
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Cet hiver, Mélissa incarne Bérénice Bachand dans la nouvelle série Mea culpa et une tueuse en série dans l’ultime saison de Cerebrum. Elle nous parle de ces deux projets dans lesquels elle incarne deux personnages aux antipodes l’un de l’autre. Il est aussi question de son métier, qu’elle pratique depuis 37 ans, de son rôle de maman et de son rêve de jouer, un jour, dans une comédie romantique.

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Mélissa, est-ce que ç’a été une belle année pour toi?

Je suis en effet heureuse et tout à fait énergisée par tout ce qui s’est passé pour moi depuis le début du mois de septembre. Ça faisait longtemps que je n’avais pas travaillé fort comme ça, à faire beaucoup de choses en même temps. 

Justement, quels sont ces projets sur lesquels tu as travaillé?

Il y en a dont je ne peux pas encore parler, mais je peux te dire que la série Mea culpa est ce qui a le plus occupé mon temps. Je suis tellement heureuse de jouer dans cette nouvelle série de Chantal Cadieux! Sinon, la marque de voitures Kia, dont je suis porte-parole, m’amène à beaucoup voyager. J’ai aussi un nouveau projet qui va être dévoilé en février.

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Que peut-on dire de Mea culpa?

Cette série porte sur la justice réparatrice. Je joue le personnage de Bérénice Bachand, qui est médiatrice et qui s’occupe également des milieux carcéraux. Donc, quand un criminel demande à rencontrer sa victime, c’est souvent elle qu’on appelle. Je savais très peu de choses sur la justice réparatrice, et il y a seulement sept personnes qui font ce métier au Québec. Ce n’est pas une job qui est très commune que de mettre deux personnes dans un même espace sécuritaire pour tenter de faire un pont afin que la réparation se fasse ou qu’il y ait au moins un dialogue entre elles. Ça permet à la victime d’aller au bout de ce qu’elle a envie de dire, mais ça permet aussi à la personne qui a commis le crime d’écouter et de se responsabiliser. Je suis porte-parole de la Fondation Marie-Vincent depuis plusieurs années et j’ai appris à penser seulement aux victimes. Mea culpa m’a permis d’avoir une tout autre perspective. J’en suis la première surprise.

Cette série en est aussi une sur l’amitié, n’est-ce pas?

La série suit Bérénice et ses amis qui ont vécu un grand drame à l’âge de 19 ans, lorsqu’on leur a arraché l’une de leurs amies. L’un des survivants est aujourd’hui tétraplégique. Les membres de ce groupe, qui est tissé serré, évoluent de différentes façons à la suite de la tragédie et on comprend rapidement pourquoi Bérénice pratique le métier de médiatrice. D’une certaine façon, elle souhaite réparer ce qui s’est passé. Mon personnage en est un qui est bienveillant, mais très secret. C’est drôle, car quand j’y pense, je constate que nous avons un peu le même canevas, elle et moi. On se ressemble beaucoup sur certains points. Comme moi, elle est curieuse, elle pose des questions, elle va vers les autres. Cependant, elle fait des choix que je n’aurais jamais faits dans ma vie. Elle adhère beaucoup à l’idée de donner la même chance à tout le monde, elle n’est pas dans le jugement de l’autre.

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Il s’agit pour toi d’un retour dans un rôle principal au petit écran...

Oui. J’ai joué des rôles-titres dans quelques séries qui sont diffusées sur différentes plateformes, mais ça faisait effectivement longtemps que ça ne m’était pas arrivé d’être la tête d’affiche d’une série pour la télévision généraliste. Je suis donc contente de me retrouver dans cette série, car ça veut dire qu’on me fait confiance et qu’on me voit comme une leader positive. C’est une place où j’aime être. J’ai toujours l’impression que chaque rôle est un cadeau et que ce sera peut-être la dernière fois.

Ce n’est pas la première fois que tu me parles de cette impression que c’est peut-être ton dernier rôle. Pourquoi as-tu cette crainte?

Ce n’est pas une peur, mais je sais très bien que ce métier, qui est ma passion, est éphémère. Je pense que je vais toujours être dans cet état d’esprit et que la journée où je ne serai plus inquiète, ça voudra dire que je ne veux plus continuer. C’est un métier dans lequel tu es choisie et où parfois, tu ne l’es pas. J’ai été chanceuse ces dernières années, mais je ne tiens rien pour acquis.

Que ferais-tu si tu ne pratiquais plus ce métier?

Je n’en ai aucune idée, mais sûrement que je resterais derrière la caméra. J’ai l’impression, malgré le fait que je fais ce métier depuis longtemps, qu’il me reste encore des choses à explorer. Mais si je devais suivre une autre voie, ce ne serait pas un métier qui me garde barricadée à la maison. Je ferais quelque chose qui m’amène à travailler avec les gens.

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Et le fait de voir tes deux filles, Léa et Florence, faire ce métier, est-ce que cela te fait peur?

C’est drôle. Autant, au départ, je n’étais pas chaude à l’idée de voir mes filles faire le même métier que moi, autant ma pensée s’est métamorphosée. Je suis beaucoup plus sereine face à ça et je me dis que je suis quand même un bon guide pour les aider. Je dois aussi dire que c’est une autre génération. Mes filles veulent jouer, mais elles veulent aussi faire mille autres affaires en parallèle. Elles ont plein d’autres intérêts. C’est donc pour ça que je m’inquiète moins.

Est-ce qu’elles travaillent en ce moment?

Ni Léa ni Florence ne travaillent en ce moment, et c’est correct comme ça. Elles sont à l’école et elles ont fait le choix de se concentrer sur leurs études. Ma plus vieille, Léa, est au cégep. Elle songe peut-être à aller dans une école de théâtre.

Pour lire l'entrevue complète, procurez-vous le magazine 7 jours, en kiosque dès maintenant.

Mea culpa, mardi 20 h, à Radio- Canada. La saison 3 de Cerebrum, lundi 21 h, à Radio-Canada.

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