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L'article provient de Le Journal de Montréal
Célébrités

Mel Charlot se confie sur la mort de sa mère au micro de Marie-Claude Barrette

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Photo portrait de Frédérique De Simone

Frédérique De Simone

2024-10-07T19:29:14Z
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Mel Charlot s’est confiée, pour une rare fois dans l’espace médiatique, sur le chemin par lequel elle est passée à la mort de sa mère et sur la manière dont la maternité lui a redonné le goût à la vie. 

De passage au balado de Marie-Claude Barrette, Ouvre ton jeu, la danseuse et chorégraphe, maître à Révolution, a avoué avoir pensé à la mort pendant au moins quatre ou cinq ans après avoir perdu sa mère en 2015.

«Ça ne me tentait pas de vivre. [...] C’était tellement un choc», a-t-elle dit, émue, à l’animatrice.

«Je ne pensais pas perdre ma mère aussi tôt. Il y a eu un changement aussi dans mes amis, il y a eu un changement dans ma famille. Tout d’un coup, j’ai senti qu’on s’est un peu tous séparé. [...] C’était très difficile pour moi. Je n’étais pas sûre de vouloir continuer», a-t-elle poursuivi.

Grandissant en se mettant elle-même la pression d’être une enfant modèle pour honorer les sacrifices de ses parents, la danseuse a expliqué que le deuil de sa mère l’avait bousculée dans ses fondements et lui avait appris à s’affirmer et à exister sans être dans son regard.

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Mel Charlot lors de l’enregistrement du balado «Ouvre ton jeu».
Mel Charlot lors de l’enregistrement du balado «Ouvre ton jeu». CAPTURE D'ÉCRAN TIRÉE DE YOUTUBE / AGENCE QMI

Elle a aussi confié à Marie-Claude Barrette qu’elle avait eu du mal à s’imaginer devenir mère après avoir perdu la sienne, mais que l’annonce de son diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) avait tout chamboulé.

«C’était le pire moment de ma vie. Je ne m’imaginais pas comment je pouvais avoir un enfant en ayant perdu ma mère. Je trouvais que c’était un peu injuste pour mon mari, mais je me disais qu’il fallait d’abord que je me sente bien à l’intérieur et à l’extérieur pour pouvoir penser à un autre être humain».

CAPTURE D'ÉCRAN TIRÉE DE YOUTUBE / AGENCE QMI
CAPTURE D'ÉCRAN TIRÉE DE YOUTUBE / AGENCE QMI

«Me faire dire que ça se pouvait que je ne puisse pas avoir d’enfant, ça a comme allumé une petite lumière à l’intérieur de moi me faisant voir que si ça me chicotait autant c’est peut-être parce que j’en voulais au fond. J’ai commencé à en parler, à travailler sur moi et à pardonner du monde pour laisser aller des choses, à essayer des classes que je n’aurais jamais faites juste pour me mettre dans d’autres situations. J’ai essayé de vivre encore», a-t-elle expliqué, soulignant que sa carrière avait pris un tout autre envol quand elle est tombée enceinte de son fils, dansant notamment pour Beyoncé.

«J’avais beaucoup à offrir»

En grandissant, Mel Charlot a souvent eu le sentiment d’être comme le vilain petit canard, sans avoir de modèle auquel se rattacher et s’identifier.

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«Je me sentais toujours un peu différente des autres dans n’importe quel département, et même dans la famille. J’étais la plus jeune, à cause du syndrome des ovaires polykystiques, j’étais toujours un petit peu poilue et on me taquinait souvent là-dessus. Je voulais toujours bien faire, on me taquinait toujours un peu là-dessus aussi», a-t-elle raconté.

CAPTURE D'ÉCRAN TIRÉE DE YOUTUBE / AGENCE QMI
CAPTURE D'ÉCRAN TIRÉE DE YOUTUBE / AGENCE QMI

«Je regardais mes parents et je me demandais d’où je prenais ça... Mon grand frère était super populaire. [...] Ma mère, je la trouvais exceptionnellement belle et je me regardais dans le miroir et moi, je ne me trouvais pas si belle... Ça m’a pris beaucoup de temps avant que je réalise que j’avais beaucoup à offrir», a-t-elle poursuivi.

Dans son cas, la confiance en elle s’est réparée en découvrant ce qu’elle aimait faire, indiquant que la danse l’avait beaucoup aidée, tout comme ses années passées aux États-Unis à s’entraîner, s’imprégner de la culture, à se rapprocher de ses modèles, mais surtout à se donner le droit d’être elle-même.

«J’ai comme réalisé que c’était correct, je pouvais être moi-même. Quand je suis partie [d’abord à Los Angeles, à 25 ans], j’étais vraiment toute seule. [...] J’ai découvert tellement de choses à propos de moi. J’ai pu prendre mes propres décisions et plus je faisais ça, plus je m’acceptais et ça n’a jamais cessé de croître en moi», a-t-elle dit, ajoutant que la thérapie l’aidait aussi beaucoup à développer son estime.

Marie-Claude Barrette enregistrera un épisode de son balado devant public, le 20 octobre prochain, à Brossard, recevant comme invitée Chantal Lacroix.

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