Maxim Martin: de chien rebelle à bon toutou


Frédérique De Simone
À 55 ans Maxim Martin est un homme changé.
Sobre depuis 10 ans, l’humoriste a troqué la coke pour du Concerta, est adepte de marathons, de courses Ironman et de pilates, et mène depuis quelques années un mode de vie sain et actif.
«J’aime vraiment ça, me crémer», a-t-il aussi échappé tout bonnement devant son public du MTelus, jeudi soir, où il présentait la première de son sixième spectacle solo, Bon chien.
Ce nouvel opus repose essentiellement sur une série d’anecdotes – parfois passant du coq à l’âne, sans fil clair – dans lesquelles il revient sur son parcours des dernières années, traversant les épreuves de la vie avec un corps vieillissant sujet aux fasciites plantaires, à l’apnée du sommeil et à l’anxiété.

Il y compare aussi abondamment ses années de consommation à son nouveau mode vie, où la drogue a été remplacée par la méditation et où ses lunettes lui offrent désormais plus de profondeur, même s’il «sacre trop et ne parle que de cul».
Abordant avec un débit de parole assez rapide son syndrome de l’abandon, son célibat volontaire, sa foi dans les extraterrestres et sa médication pour traiter son TDAH, l’humoriste adopte un ton un peu plus adouci dans ce nouveau spectacle, dont l’idée de départ lui est venue lors d’un voyage en Écosse, après un an de page blanche, mais reste fidèle à son style mordant, parfois décapant.
«Qui aurait cru qu’Éric Lapointe et moi, on vivrait plus vieux qu’Herby Moreaux», a-t-il lancé en début de présentation.

«Savez-vous qui l’aurait trouvé drôle? Julien Poulin», a ajouté l’humoriste, qui a conclu son spectacle en admettant être devenu à 55 ans tout ce qu’il détestait à 25 ans.
Avec des numéros plus marquants que d’autres, Maxim Martin, qui poursuivra sa tournée un peu partout au Québec jusqu’à la fin de 2025, a habilement su captiver sa salle du début à la fin et décrocher de bons rires tout au long de la soirée.
Pour connaitre toutes les dates de sa tournée, c’est par ici.