Retour sur une année difficile : «La première sobriété était nécessaire, la deuxième est volontaire» - Maxim Martin

Frédérique De Simone
De passage à l’émission d’Isabelle Maréchal, lundi, Maxim Martin est revenu sur l’année difficile qu’il a vécu avant d’écrire son sixième spectacle solo.
Après une succession d’événements, l’humoriste s’est exilé temporairement en France pour s’échapper du chaos montréalais, brisant du même coup une décennie d’abstinence.
«Ça faisait des années que je n’avais pas bu. J’avais besoin de fuir un peu ce qui arrivait. Je me suis arrêté juste comme j’étais amorphe de ce que je vivais à Montréal», a confié Maxim Martin, lundi, dans les installations de QUB radio.
«Ç’a duré environ un mois. [...] La première sobriété était nécessaire, la deuxième est volontaire», a poursuivi l’humoriste, qui a avoué se sentir bien mieux depuis qu’il ne buvait plus.
Lancé mercredi dernier, à la Salle Albert-Rousseau de Québec, son sixième opus, Bon chien, a finalement abouti une fois cette épreuve passée et le long moment d’incertitude qui s’en est suivi.
«J’ai été un an avec le syndrome de la page blanche. Ça ne m’était jamais arrivé. Un an à n’avoir aucune idée et d’être incapable [de produire quoi que ce soit]», a-t-il dit.
Pour rompre le sort, l’humoriste s’est mis à voyager et c’est lors d’une escale en Écosse, où il se rendait pour courir un marathon, qu’il a trouvé le point de départ de son spectacle. Un spectacle qui se veut à la fois représentatif de son évolution, mais aussi collé à son style.
«Ça ne me tentait pas d’avoir un discours de bonhomme non plus. À 55 ans, je pense que les gens s’attendent à un certain type de discours aussi de notre part. Mais j’avais le goût d’avoir le point de vue d’un gars qui est quand même à l’écoute de ce qui se passe [dans la société]. Vieillir prend plusieurs formes. Je suis toujours dans la quête où j’essaie de découvrir c’est quoi la bibite Maxim Martin», a poursuivi l’humoriste au micro d’Isabelle Maréchal, évoquant notamment son apnée du sommeil, sa passion pour les demi-ironman, son TDAH et son anxiété.
«Ce spectacle-là c’est vraiment la démarche du gars qui cherche une certaine zénitude à travers une vie qui le confronte constamment», a-t-il dit.
«J’ai compris la valse que j’allais danser dans cette vie-ci. Je sais ce qu’est le jeu vidéo de cette vie-ci; jusqu’à la fin, ça va être des tests. C’est correct. Je trouve ça le fun. Je trouve ça beau. Ça me fait grandir. Ça me fait apprendre bien des choses», a-t-il ajouté.
La première de Bon chien à Montréal aura lieu ce jeudi, au MTelus.