Max Verstappen fait opérer sa magie à Miami

MIAMI | L’écurie Red Bull est débarquée en Floride les doigts croisés en espérant se rapprocher des rapides bolides McLaren. Même si l’épreuve sprint ne s’est pas déroulée comme prévue, Max Verstappen a montré qu’il peut faire des miracles au volant de son indomptable bête bleutée ornée de taureaux.

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Au dernier tour de la séance de qualifications, le Néerlandais a tout donné et signé le meilleur chrono malgré un premier virage cahoteux. Par un rapide clignement d’œil de 0,065 seconde, il a devancé Lando Norris afin de signer la pole position une 43e fois dans sa carrière.

Il s’agit du même coup de sa troisième cette saison.

«On a amélioré la voiture à chacun des segments et réussi à repousser les limites en les trouvant, a expliqué Verstappen, peu soucieux des prévisions météo pour la course. Tout a bien fonctionné et je suis content de retrouver cette position.

Son grand patron, Christian Horner, ne pouvait être plus heureux. En fait, il n’était même pas surpris de la magie du pilote.

«C’est dans des moments de grande pression qu’il réussit à livrer la marchandise quand c’est essentiel, a-t-il indiqué. Il sait boucler ce tour le plus rapide. C’est le maître en la matière.»

Jouer proprement

Mais dimanche après-midi, quand les rouges s’éteindront à 16h, Verstappen devra jouer dans les règles. Car sait ce qui s’est produit lors de la dernière course, en Arabie saoudite où il s’était aussi élancé devant le peloton. Une pénalité dès le premier virage lui avait fait perdre sa position et il avait finalement relié l’arrivée au deuxième rang, dans la tourmente.

Norris aura donc son ami et grand rival à ses côtés sur la première ligne où il a savouré son premier triomphe en carrière en F1, l’an dernier. Il aurait bien cru que sa nouvelle paternité le ralentisse un tantinet comme le veut faussement un mythe dans la discipline reine du sport automobile, mais ce n’est pas le cas.

Le Britannique qui occupe le second du classement des pilotes derrière son coéquipier chez McLaren, Oscar Piastri, a bien essayé d’assembler le meilleur tour possible dans les trois secteurs de la piste à la toute dernière seconde. En vain.

«Max a su boucler un tour typique comme il sait si bien le faire. Je ne peux pas lui en vouloir. J’aurais voulu, j’aurais dû, j’aurais pu, mais je n’ai pas réussi, encore, a-t-il indiqué. La cadence est bonne toutefois.»

Quelques heures plus tôt, Norris avait remporté la chaotique course-sprint en jouant notamment de chance.

Peu importe les conditions prévues, il s’est dit prêt à relever le défi et battre son rival chez Red Bull.

Antonelli rebondit

Déçu de son sort lors de l’épreuve sprint avec une 7eplace, Kimi Antonelli a rebondi de brillante façon à la séance de qualifications du Grand Prix. Alors qu’il avait réalisé sa meilleure performance en qualifs de la sprint la veille, entrant dans l’histoire de la F1 comme le plus jeune détenteur d’une pole position à 18 ans, l’Italien a signé le troisième chrono de la séance.

Le surdoué du volant continue à impressionner et se démarquer.

« Ce week-end se déroule bien jusqu’à présent. J’ai connu quelques difficultés en qualifications en ne réussissant pas à piloter aussi proprement que vendredi, mais j’ai bien fait à ce dernier tour», a-t-il expliqué.

Il a ainsi devancé son coéquipier, George Russell (5e), pour la première fois de la saison.

Débarque d’Hamilton

Parmi les faits saillants de cette séance de qualifications, il faut encercler l’incapacité de Lewis Hamilton d’accéder au dernier segment (Q3). Il a placé sa Ferrari au 12e échelon.

Sa journée de travail l’a laissé mi-figue mi-raisin alors qu’il était monté sur la troisième marche du podium à l’épreuve sprint grâce à une bonne stratégie d’arrêt.

«J’ai tout donné. On a tout donné. J’ai perdu un brin de seconde et j’étais hors du dernier segment, a relaté, déçu, celui qui en a été exclu par six dixièmes de seconde.

«Si nous avions opté pour de nouveaux pneus à la fin de ce segment (Q2), peut-être que nous aurions pu nous faufiler en Q3. Ça ne fait pas une énorme différence, mais on essaie et on n’a pas la cadence souhaitée.»

Son coéquipier, Charles Leclerc, s’élancera quant à lui au 8erang, derrière les Williams de Carlos Sainz et Alex Albon.