Vote des jeunes: la Manon Massé mobile à l’assaut des campus étudiants

Québec solidaire mise gros sur les jeunes. La Manon Massé mobile partira à l’assaut des campus des cégeps et universités et mènera une campagne parallèle à celle de Gabriel Nadeau-Dubois pour faire sortir le vote étudiant.

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«Le privilège qu’on a, c’est d’avoir deux co-porte-parole, alors c’est sûr que je n’allais pas me tourner les pouces pendant que Gabriel est sous les feux de l’action, sous les feux des médias!», lance la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, en entrevue.

C’est elle qui avait le premier rôle des solidaires lors de la dernière campagne électorale, en 2018. C’est elle qui avait affronté François Legault, Jean-François Lisée et Philippe Couillard aux débats des chefs. Depuis, Manon Massé a cédé sa place de chef parlementaire à l’ancien carré rouge. Mais elle sera tout de même très active.

«Avec les équipes d’agents de mobilisation, notre objectif c’est de donner des outils et d’avoir des moments de mobilisation. C’est sûr que quand Manon Massé débarque sur un campus, ça attire les foules, alors on va en profiter pour rappeler aux jeunes qu’ils ont le pouvoir de changer les choses et que ça commence par un geste, c’est-à-dire celui d’aller voter», insiste l’élue.

Accompagnée d’une petite équipe, elle se déplacera dans une mini-fourgonette aux couleurs de Québec solidaire. Il s’agit toutefois d’une automobile à essence, le parti ayant tenté en vain, en raison de la pénurie de véhicules, de se procurer une voiture électrique.

«On a une agilité qu’un gros autobus n’a pas», souligne Manon Massé, en référence à la caravane où prendra place son alter ego pour sillonner le Québec au cours du prochain mois.

Cette stratégie n’est pas sans rappeler celle adoptée par le Parti québécois en 2003. Pendant que Bernard Landry faisait activement campagne comme chef, l’ancien premier ministre Jacques Parizeau faisait la tournée des cégeps.

Répéter l’exploit de Sherbrooke

Québec solidaire a ciblé quinze campus étudiants qui recevront la visite de la coporte-parole durant le marathon électoral, de Rimouski à l’Abitibi, en passant par Québec et Montréal.

L’objectif : répéter l’exploit réalisé à Sherbrooke au dernier scrutin. Grâce à l’appui des jeunes et une solide stratégie sur les campus étudiants, la solidaire Christine Labrie avait alors réussi à ravir la circonscription aux libéraux avec plus de 3000 voix de majorité.  

«Ça a marché pour Christine, pourquoi ça ne marcherait pas pour d’autres?»

Le dernier coup de sonde de la firme Léger démontrait que c’est le parti de gauche qui récolte le plus d’appuis chez les 18-34 ans. Pas moins de 35% d’entre eux auraient voté solidaire si des élections avaient eu lieu à la fin juillet.

Mais la difficulté avec cet électorat, c’est qu’il ne sort pas tout le temps voter. Les solidaires sont néanmoins confiants de convaincre les jeunes de se rendre jusque dans l’isoloir le 3 octobre prochain, en les abordant avec des sujets qui les préoccupent, comme celui des changements climatiques.

Manon Massé veut «leur donner le droit de rêver autrement que ce que tous les vieux partis leur offrent depuis qu’ils ont le droit de vote».