Martine Fortier réélue à la tête de la Fraternité des policiers de Québec
La policière réclame une rencontre avec le maire


Jean-Luc Lavallée
Les policiers de Québec ont renouvelé leur confiance envers Martine Fortier à la tête de leur Fraternité pour les quatre prochaines années.
Mme Fortier avait été élue une première fois il y a deux ans, devenant ainsi la toute première femme à la tête de leur syndicat. Elle avait alors succédé à Marc Richard avec 74 % des voix contre Patrick Talbot.
Cette fois, la policière de 47 ans a remporté l’élection avec 66 % des voix. Plus de 700 des quelque 900 membres ont voté.
« J’accueille ça avec beaucoup de fierté. Il y a quand même une bonne majorité derrière moi », a-t-elle confié au Journal en entrevue.
« Ce n’est pas rien avec les deux années de mandat que j’ai eues et qui ont été très mouvementées avec la multiplication des procédures [de l’Employeur] à mon endroit et à l’endroit de la Fraternité comme si c’était un combat à finir. C’est quand même très satisfaisant. »
Adversaire unique
Son seul adversaire dans la course était le lieutenant de patrouille Christian Lachance. Précisons qu’il ne s’agit pas du policier du même nom au SPVQ, lequel est accusé d’avoir agressé sexuellement une collègue.
Mme Fortier a effectué de nombreuses sorties médiatiques depuis deux ans pour défendre ses membres. Elle a notamment dénoncé les ratés des nouveaux systèmes de communications et le manque d’effectifs pour contenir les fêtards rassemblés au parc Victoria, en mai 2021.
La direction du SPVQ n’avait pas du tout apprécié. L’affaire s’est transportée devant les tribunaux. La Ville de Québec lui reproche d’avoir dévoilé des informations de nature tactique et opérationnelle sans autorisation.
Mme Fortier s’en défend et dénonce une tentative de bâillonnement dans le cadre de ses activités syndicales. Elle a remporté les premières manches en justice, mais la bataille est loin d’être close.
Rencontre avec Marchand ?
Forte de sa réélection, Mme Fortier entend solliciter une rencontre avec le maire Bruno Marchand. « Je vais le relancer. Je comprends qu’il ne veut pas s’ingérer dans les relations de travail, mais il aurait intérêt à m’écouter sur certains dossiers pour assainir le climat », expose-t-elle.
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