Capitals c. Canadien: Martin St-Louis sort le bâton, le CH répond

Jonathan Bernier
Tanné d’entendre parler des difficultés de ses unités spéciales, Martin St-Louis avait tenu à remettre les pendules à l’heure au terme de l’entraînement matinal précédant l’affrontement contre les Capitals de Washington.
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«Je n’ai pas reçu beaucoup de questions à propos de notre jeu à cinq contre cinq», a-t-il fait remarquer.
«Vous [les médias] vous concentrez plus sur le négatif, sur ce qui doit être corrigé. C’est normal. Je comprends, la société est ainsi faite. D’ailleurs, dans le dictionnaire, il y a quatre mots négatifs pour chaque mot positif», a-t-il ajouté.
Une analogie digne des maîtres de la pensée positive de la motivation. Un vrai Jean-Marc Chaput.
Caufield le héros

Face à des Capitals méconnaissables en ce début de saison, les hommes de Martin St-Louis ont donné raison à leur entraîneur. À forces égales, le Tricolore n’a maintenant accordé que trois buts depuis le début de la campagne. À l’inverse, il en a inscrit 10.
Hier, les trois premiers trios de l’équipe ont passé davantage de temps en zone adverse que près de Jake Allen.
La fougue de Rafaël Harvey-Pinard et la vivacité d’esprit de Nick Suzuki ont grandement contribué au fait que Cole Caufield ait dirigé 13 tirs en direction de Darcy Kuemper. Le dernier procurant la victoire au Tricolore.
En prolongation, Caufield retraitait en direction du banc des siens lorsqu’il a vu Suzuki récupérer la rondelle et se placer en position d’effectuer une longue passe.
«Les prolongations, c’est difficile. Tu veux pouvoir faire quelques présences, alors tu essaies de changer rapidement. Mais j’ai vu que j’avais l’occasion d’obtenir une échappée. Alors, j’ai tenté ma chance», a expliqué le héros du match une fois de retour au vestiaire.
Juraj Slafkovky a une fois de plus démontré qu’il prenait de l’assurance. À plusieurs reprises, le gaillard s’est imposé en territoire ennemi pour permettre à ses coéquipiers et lui de poursuivre l’attaque.
Parlant de fougue, Brendan Gallagher, qui semble parfois avoir le souffle court, a marqué un but typique du genre de joueurs qu’il est. Arrivant en deuxième vague, il a logé un retour de lancer de Sean Monahan dans le filet avant de lui-même suivre la même trajectoire.
Réponse des unités spéciales
Le Tricolore a également calmé les inquiétudes en ouvrant la marque lors d’une attaque massive. Toutefois, il a été incapable de profiter d’une cinquantaine de secondes à 5 contre 3.
«Vous en avez fait tout un plat (des problèmes de l’attaque massive). En tout cas, plus que nous, a souligné Caufield, complice de ce but de Monahan. Il n’y a que quatre matchs de joués à cette saison. Mais c’est certain que ça fait du bien.»
En raison de l’indiscipline des joueurs du Canadien depuis le début de la campagne, il y avait tout de même lieu de craindre que la chaîne débarque un moment donné. Surtout avec la présence d’Alex Ovechkin, le spécialiste des tirs sur réception avec l’avantage d’un homme.
Les joueurs du Canadien ont offert cinq supériorités numériques aux visiteurs. Chaque fois, tout le monde a retenu son souffle. Sauf que le Tsar n’a pas été en mesure de faire opérer sa magie. Encore une fois. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Ovechkin a mis Allen à l’épreuve à cinq occasions.
Le vétéran de 38 ans n’a toujours pas touché la cible après quatre rencontres. Ce n’est que la deuxième fois de sa carrière qu’il amorce une campagne avec une sécheresse semblable. Avis aux prochains adversaires des Capitals: la seule autre fois où c’est arrivé, il a terminé la saison avec 32 buts en 48 matchs.