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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Meurtre de Patricia Sirois: Martin Lévesque était «sur les nerfs» après une tentative d’incendie criminel

Martin Lévesque, accusé de meurtre, lors de son interrogatoire au poste de la Sûreté du Québec à Pont-Rouge, le 11 septembre 2021.
Martin Lévesque, accusé de meurtre, lors de son interrogatoire au poste de la Sûreté du Québec à Pont-Rouge, le 11 septembre 2021. Capture d'écran de l'enregistrement fourni par la Couronne
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2023-05-08T21:52:36Z
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Accusé d'avoir tué une de ses voisines, Patricia Sirois, à Saint-Raymond en 2021, l’ex-militaire Martin Lévesque était «sur les nerfs» après avoir été victime de tentatives de vol et d’incendie criminel.

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C’est du moins ce que l’accusé a affirmé aux petites heures le lendemain du drame, dans un interrogatoire de près de six heures mené au poste de police de la Sûreté du Québec et dont l’enregistrement a commencé à être dévoilé au jury lundi.

Le quinquagénaire vêtu d’une combinaison blanche apparaît calme, avec les cheveux et la barbe ébouriffés. La voix faible et replié sur lui-même, il n’offre que de courtes réponses à l’enquêteur, Jonathan Haché.

Ce dernier en vient à lui demander s’il avait des problèmes avec le voisinage. Lévesque dit qu’il y a en général une bonne entente, mais qu’il a été victime de deux tentatives de vol et «récemment» d’une tentative d’incendie criminel, toutes inexpliquées.

Souvenirs «flous»

«J’ai trouvé ça bizarre [...] je ne comprends pas pourquoi [...] J’étais sur les nerfs [...] J’avais vraiment peur», peut-on entendre dire celui qui se décrit comme un collectionneur d’armes à feu, qu’il montait chez lui.

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Il ne cache d’ailleurs pas qu’il avait rapproché ses armes depuis ce temps. Il ajoute qu'il ignore qui aurait commis ces crimes et ne fait pas de lien avec les événements du soir fatidique.

L’enregistrement dévoilé jusqu’à présent ne permet pas d’en savoir plus sur ce qui l’a poussé à faire feu en direction de Patricia Sirois, sur la rue Marlène.

«J’aime mieux pas en parler [...], c’est flou», confie-t-il à l’enquêteur à propos de la soirée du 10 septembre 2021.

À d'autres moment de l'interrogatoire, Martin Lévesque affirme qu’il a servi 23 ans dans l’armée et qu’il commençait à être «magané» au moment de prendre sa retraite, quatre ans plus tôt.

Il soutient avoir été déployé dans plusieurs zones de conflit, dont l’Afghanistan et la Bosnie, qu’on lui a diagnostiqué un trouble de stress post-traumatique et qu’il prenait des médicaments.

«C’est des up pis des down», déclare-t-il.

Autre appel difficile

Plus tôt dans la journée, les 14 jurés ont écouté un autre appel difficile qui a été fait au 911 le soir du meurtre. On entend une voisine, Priscille Carrier, s’alarmer de la présence d’une femme inconsciente dans un véhicule.

C’est elle qui a finalement immobilisé la voiture dans laquelle la victime a été abattue et qui a essayé de rassurer les deux jeunes enfants qui ont tout vu depuis la banquette arrière.

Elle a essayé de secourir la conductrice blessée lourdement à la tête, mais «j’ai compris qu’il n’y avait plus rien à faire», s’est désolée Mme Carrier dans un témoignage émotif.

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