Mark Carney élu premier ministre: «C’est un succès qui est fragile», dit Antoine Robitaille

La peur de Trump et la fragilité de certains appuis pourraient faire en sorte que le gouvernement minoritaire de Mark Carney ne dure pas aussi longtemps que celui de Justin Trudeau, selon le chroniqueur Antoine Robitaille.

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Lors de son commentaire à l’émission «Le Québec matin», M. Robitaille indique que le chef conservateur, Pierre Poilievre, n’est pas parvenu à changer la perception qu’avaient les électeurs québécois à son égard au cours de la campagne, ce qui a été déterminant dans le résultat.

«Il s’est mis à être plus à l’écoute, mais peut-être qu’il était trop tard et que les gens sont restés sur cette impression qu’il faisait de la politique à l’américaine, dit-il. Une bonne partie des Québécois ne veulent pas de cette politique très hargneuse.»

«Il y a un verrou qui a sauté à un moment donné, c’est-à-dire que Justin Trudeau est parti, ajoute-t-il. Toute cette fatigue du gouvernement s’est évaporée quand on a changé le visage du Parti libéral du Canada.»

Cependant, les appuis que Mark Carney a été en mesure d’aller chercher pourraient rapidement s’estomper en fonction de l’évolution de la négociation avec les États-Unis, selon le chroniqueur.

«C’est un succès qui est fragile. Est-ce que cette situation va rester longtemps? C’est la question que je me pose ce matin.»

Les électeurs du NPD, notamment, se sont rabattus vers les libéraux, ce qui leur a permis de devancer les conservateurs, mais cet appui perdurera-t-il longtemps?

«Les électeurs de gauche ont délaissé leur parti pour le Parti libéral au moment où le PLC était le plus à droite des dix dernières années, mentionne-t-il. C’est incroyable, mais ça s’explique aussi par [la] peur de Trump et le vote stratégique. Là aussi, c’est une deuxième fragilité, je trouve, pour Mark Carney.»

«Ce gouvernement Carney ne durera pas aussi longtemps que le dernier gouvernement minoritaire, ajoute-t-il. Il y a une fragilité des appuis au Québec, une fragilité de l’appui des électeurs de gauche.»

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