«Quelque chose pourrait se passer», dit Trump aux côtés de Carney dans le Bureau ovale

Raphaël Pirro
«Quelque chose pourrait se passer», a dit Donald Trump à côté de Mark Carney dans le Bureau ovale à propos des négociations qui auront lieu dans les prochaines heures. La levée des tarifs est toutefois impensable à l’heure actuelle, a dit le président, qui rêve toujours d’absorber le Canada.
• À lire aussi: Mark Carney demande à Trump de cesser ses menaces d’annexion et d’arrêter de parler du 51e État
• À lire aussi: La rencontre entre Donald Trump et Mark Carney en 12 citations marquantes
• À lire aussi: Donald Trump «est dans un rapport prédateur», dit Mathieu Bock-Côté
Les deux hommes ont brisé la glace avec une première mêlée de presse de plus d’une demi-heure vers midi, mardi, sans réel accrochage, comme ce fut le cas lors du passage tristement célèbre de Volodymyr Zelensky cet hiver.
Au contraire: les deux hommes se sont lancé des fleurs.

M. Trump a louangé la victoire des libéraux de Mark Carney aux élections fédérales, «probablement un des plus gros comebacks de l’histoire de la politique», en tout cas, presque aussi important que son propre comeback aux présidentielles, a-t-il dit.
Il a d'ailleurs indiqué plus tard en journée mardi, qu'il n'y avait eu «aucune tension» lors de sa «très bonne» rencontre avec Mark Carney.
De son côté, M. Carney a flatté M. Trump dans le sens du poil doré, affirmant dès le départ qu’il était un président qui transformera le monde, qui a redonné de la vigueur à l’OTAN et qui se concentre sur les travailleurs de son pays.

Malgré ces bons mots, les négociations ne s’annoncent pas faciles pour autant: «non, c’est ça qui est ça», a dit le président lorsqu’il a été question de la levée des tarifs.
M. Trump ne s’est pas gêné pour répéter son grand rêve, celui de faire du Canada le 51e État. Ce projet, toutefois, «prendra du temps» et, de toute façon, «un tango se danse à deux».
«Nous n’aborderons pas le sujet tant que quelqu’un voudra en discuter», a-t-il dit.

Mark Carney avait préparé sa réponse en s’appuyant sur l’expertise de Donald Trump en immobilier, comme quoi certains endroits «ne sont pas à vendre».

Pour ce qui est de l’entente de libre-échange actuelle entre les deux pays, M. Trump l’a qualifiée de «bien», mais a souligné que plusieurs modifications devraient avoir lieu. M. Carney s’est dit d’accord.