Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Mark Carney demande à Trump de cesser ses menaces d’annexion et d’arrêter de parler du 51e État

Donald Trump juge que sa rencontre avec M. Carney a été «très bonne»

Partager

Agence QMI et Raphaël Pirro

2025-05-06T19:27:31Z
2025-05-06T20:14:05Z
Partager

Mark Carney a demandé à Donald Trump d’arrêter de parler du Canada comme du 51e État et de cesser ses menaces d’annexion lors de leur première rencontre en personne à la Maison-Blanche, mardi.

• À lire aussi: Le 51e État évoqué au bureau ovale: «Carney s’en est magnifiquement bien sorti»

• À lire aussi: «Quelque chose pourrait se passer», dit Trump aux côtés de Carney dans le Bureau ovale

«J’ai dit que ce n’est pas utile de répéter cette idée. Mais il est le président, il va dire ce qu’il veut, mais il y a une grande différence entre la réalité et la volonté, comme vous le savez», a déclaré le nouveau premier ministre en conférence de presse.

Dans le Bureau ovale, quelques heures plus tôt, Donald Trump a encore déblatéré sur l’idée d’absorber le Canada sur le ton de la bonhomie, forçant M. Carney à répliquer que le Canada n’était «pas à vendre».

M. Trump est le président et «il va dire ce qu’il veut», a dit M. Carney. Il ne semble pas prêt d’arrêter, mais il «comprend» que les négociations se tiennent entre «deux nations souveraines», a assuré le premier ministre.

Pour sa part, Donald Trump a qualifié leur rencontre de «très bonne», minimisant les tensions actuelles au sujet de ses droits de douane et de son désir d’annexer le pays voisin.

Publicité

Les tarifs sont intacts

Avec le Capitole en arrière-plan, M. Carney a qualifié la discussion de «vaste et constructive» dans ce qu’il qualifie de «première d’une série de réunions» visant à revoir la relation avec les États-Unis.

Il a confirmé que les Américains avaient l’intention de conclure un nouvel accord commercial, mais que les contours demeuraient flous et que la levée des tarifs imposés par M. Trump n’était pas pour demain.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Comme j’ai dit il y a quelques jours, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait de la fumée blanche ici», a-t-il dit en référence au conclave qui se déroule au Vatican, une manière de dire qu’il ne fallait pas s’attendre à une annonce tangible aujourd’hui.

Un «trajet concret»

«Il y a un plan et une volonté dans les deux pays pour avancer les discussions, mais il n’y a pas de décision sur les tarifs aujourd’hui. Ce n’était pas une surprise pour moi parce que c’est une situation très complexe.»

Mark Carney a été avare de détails, mais a assuré avoir réalisé du «progrès» en jetant les bases d’une «nouvelle relation globale».

«En réalité, cette journée a marqué la fin du début d’un processus de redéfinition de cette relation de collaboration entre les États-Unis et le Canada. La question est de savoir comment nous allons coopérer à l’avenir», a-t-il dit.

«Nous avons un trajet concret», a-t-il ajouté. «Nous avons eu un échange de perspectives concernant nos objectifs stratégiques et il y a plusieurs enjeux sur lesquels on peut avancer les discussions.»

M. Carney a à son agenda une réunion avec les premiers ministres des provinces mercredi afin de faire le point sur sa visite à Washington.

Publicité
Publicité