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L'article provient de Le Journal de Montréal

Marie Potvin présente une romance ancrée dans la réalité de jeunes filles dans la vingtaine qui prennent soin de leur grand-père adoptif

«T’étais où, toute ma vie?»

Marie Potvin publie, ce printemps, «T’étais où, toute ma vie?»
Marie Potvin publie, ce printemps, «T’étais où, toute ma vie?» © Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2025-04-12T07:30:00Z
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Autrice de nombreuses séries jeunesse à succès, dont Les filles modèles et Zoélie l’allumette, en plus de romans pour les adultes, Marie Potvin lance une première romance aux Éditions Libre Expression ce printemps. À travers une histoire sentimentale, elle met de l’avant la réalité des proches aidants dans T’étais où, toute ma vie?. Elle parle aussi de l’attachement profond ressenti pour les personnes qui nous ont élevés, qu’il y ait un lien de sang ou non, et de l’importance de faire la paix.

Marie Potvin publie une romance aux Éditions Libre Expression, «T’étais où, toute ma vie?».
Marie Potvin publie une romance aux Éditions Libre Expression, «T’étais où, toute ma vie?». © Éditions Libre Expression

Jeune adulte, Nicolas Laroche est en conflit avec son père, Bernard, et, dans un accès de colère, cause un accident qui coûte presque la vue à la jeune Jeanne Fontaine, qu’il élève comme sa propre fille. Il est renié par son père, qui le met dehors de la maison et ne veut plus le voir.

Dix-sept ans plus tard, on retrouve Jeanne. La santé de Bernard décline, mais elle refuse de le placer en CHSLD. Un soir, il lui fait part d’une demande inattendue: revoir son fils Nicolas avant de mourir.

Une romance dramatique

Marie Potvin connaît très bien les codes de la romance, un genre littéraire en plein boom, puisqu’elle en écrit depuis 2010. Elle traite de sujets contemporains à travers ses personnages. «Ce que j’ai fait, c’est une romance dramatique», explique-t-elle. «On est dans les soins aux aînés.» Et dans la fin de vie.

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Dans ce roman, Marie Potvin décrit de jeunes femmes qui prennent soin de «leur grand-papa qui n’est pas leur grand-papa». «Je connais des gens à qui c’est arrivé: des jeunes personnes qui se sont occupées d’aînés qui s’étaient occupés d’elles, sans être leurs parents. Et qui y ont tenu parce qu’il y avait un attachement émotionnel avec cette personne. C’est ce qui est reflété dans cette histoire, avec les deux filles.»

Nic, en conflit avec son père

Le personnage masculin, Nic, en conflit avec son père depuis presque deux décennies, vit un dilemme important. Marie Potvin précise que la relation entre Nic et Bernard est conflictuelle et «assez extrême». «Je voulais montrer qu’est-ce qu’on fait avec nos aînés, quand ils arrivent à cet âge-là, qu’ils ne sont plus autonomes, et que le système qu’on a au Québec n’est pas super efficace pour tout le monde.»

Marie Potvin aime profondément le personnage de Nic. «Nic est d’une profondeur d’âme... C’est un écorché. Il en a vu d’autres. Il s’était enfui et il est parti pendant quasiment 20 ans, à travailler de ses bras, dans le Grand Nord. Quand il revient et fait face à tout ça, ça ne fait pas longtemps qu’il a arrêté de consommer... parce que de l’alcoolisme, il y en a dans la famille. C’est pas une comédie.»

Se sentir redevable

L’écrivaine parle du devoir moral à l’endroit d’un parent. «Dans l’histoire, les deux filles se sentent tellement redevables à cet homme-là, qui les a tellement aimées, qu’elles sacrifient leurs vies, au quotidien, même si elles sont dans le début de la vingtaine, pour le garder absolument à la maison.»

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«Elles lui ont promis qu’il n’irait pas dans un CHSLD, qu’elles vont le garder jusqu’à la fin, malgré que tous les professionnels autour leur disent qu’il serait temps, qu’il a besoin de plus de soins que ce qu’elles sont capables de faire. Il y a ce qu’on pense devoir par rapport à la réalité.»

L’amour dans tout ça

La situation, au jour le jour, ne laisse pas beaucoup d’espace pour les épanchements amoureux. «Les deux filles ont mis ça de côté. Il y en a une des deux qui est agoraphobe et ne veut pas sortir de toute façon. Elle veut juste être à la maison avec son grand-père adoptif. L’autre travaille et a mis une croix sur sa vie sociale.»

Mais... l’amour pourrait-il être assez fort pour se frayer un chemin, malgré les difficultés, malgré les blessures du temps? Quand Nic et Jeanne se revoient, «un lien se forme assez vite», dit la romancière. «Ils sont tous deux confrontés à des souvenirs douloureux. Il faut que Nic grandisse là-dedans et qu’il fasse face à son passé. C’est un roman.»

T’étais où, toute ma vie?

Marie Potvin

Éditions Libre Expression

304 pages

En librairie le 9 avril.

  • Marie Potvin s’illustre en littérature jeunesse et sentimentale depuis plusieurs années.
  • Elle a publié le premier tome de sa série à succès Les filles modèles en 2015.
  • Elle est l’autrice de plus de 80 livres, dont plusieurs romances grand public.
«Après toutes ces années, je lui en veux encore. Surtout pour avoir fui comme un voleur, comme si de rien n’était, comme s’il ne venait pas de me marquer à vie, avant de disparaître dans la nature. Ce jour-là, Bernard l’a chassé. Du moins, c’est ce que j’ai cru comprendre de leurs échanges, tendus et remplis d’agressivité, dans les minutes qui ont suivi l’accident. Mes souvenirs sont flous.»
– Marie Potvin, T’étais où, toute ma vie?, Éditions Libre Expression

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