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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Marie Montpetit réagit aux allégations: «Je n’ai jamais fait de harcèlement psychologique»

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TVA Nouvelles

2021-11-11T22:09:02Z
2021-11-11T22:27:21Z
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«Déçue» et abandonnée par sa cheffe, la députée Marie Montpetit a affirmé, dans une première entrevue accordée depuis son expulsion du Parti libéral du Québec (PLQ), qu’elle n’a «jamais fait de harcèlement psychologique».

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En entrevue à TVA Nouvelles, Mme Montpetit est revenue sur les derniers jours qui ont été «très difficiles», alors qu’elle a été exclue du caucus du PLQ à la suite d’une plainte alléguée de harcèlement psychologique.   

«Je suis très ébranlée de ce qui s’est passé. Voir sa vie basculer, comme ça, en 48 heures, c’est un très gros choc», a-t-elle confié jeudi. 

La députée montréalaise a dit avec fermeté qu’elle n’avait «jamais» fait d’intimidation ou de harcèlement psychologique.   

«Est-ce que je suis parfaite? Non. Est-ce qu’il y a déjà eu des discussions franches, des conflits, des divergences d’opinions? Vous savez, on vient de passer à travers une année de pandémie, je suis porte-parole en santé, ça a été une année difficile. Mais je suis quelqu’un de "parlable"», a-t-elle lancé.        

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Relations avec Dominique Anglade

Soutien de Mme Anglade lors de sa course à la direction du PLQ, Marie Montpetit s’est dite «extrêmement déçue» de la décision de sa cheffe de l’exclure du caucus.   

«La dernière fois que j’ai parlé à Mme Anglade, c’est le samedi soir où on m’a enlevé mes fonctions. Il n’a pas été mentionné qu’il y avait des allégations de plaintes pour harcèlement psychologique [...]. Pour la suite des choses, je n’ai eu aucune communication ni avec elle ni avec son bureau. J’ai appris tout ça par les médias», a-t-elle dit.   

«C’est quelqu’un pour qui j’avais énormément d’amitié. Je suis extrêmement déçue de la façon dont elle a géré ça», a-t-elle poursuivi sur un registre plus personnel.   

Demande d’enquête de l’Assemblée

En parallèle, Marie Montpetit a répété qu’elle «exigeait que l’Assemblée nationale aille au bout de ces questions-là et fasse la lumière sur ces allégations».    

«On ne peut pas juste se retrouver avec des allégations de façon anonyme sur la place publique et condamner une personne, en disant "peu importe l’enquête, on n’en tiendra pas compte"», a-t-elle indiqué.

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La députée a assuré qu’elle n’a toujours pas été avisée d’une plainte formelle à son encontre dans ce dossier.   

«J’ai parlé avec plusieurs de mes ex-employés, plusieurs de mes employés actuels. J’ai travaillé avec des centaines de personnes dans les dernières années. S’il y a des personnes qui ont pu être heurtées, je n’ai aucun problème dans la vie à m’excuser. Encore faut-il m’en aviser et me donner la chance de le faire. À l’heure actuelle, je me retrouve dans une situation où ce sont des allégations anonymes sur la place publique, avec des allégations qui sont sérieuses», a-t-elle ajouté.   

Mme Montpetit a également expliqué qu’elle connaissait bien les problématiques de harcèlement à l’Assemblée nationale pour avoir fait partie des députés qui ont participé à l’élaboration de la politique visant à contrer le climat de travail toxique sur la colline parlementaire.    

«Dans le cadre de l’Assemblée nationale, nous avons mis en place un processus extraordinaire pour protéger les deux parties: les gens qui pourraient se sentir victimes de harcèlement psychologique ou sexuel, mais aussi pour protéger la personne qui est mise en cause. C’est un processus qui assure la confidentialité et l’équité. Je m’explique mal que des employés ou anciens employés ne passent pas par ce processus», a-t-elle détaillé.   

Avenir

Interrogée sur son futur, Mme Montpetit a assuré qu’elle allait rester députée de la circonscription de Maurice-Richard jusqu’aux prochaines élections l’automne prochain.   

«J’ai des citoyens qui m’ont fait confiance au cours des deux dernières élections. Je suis très fière de les représenter. Pour la suite, je vais prendre soin de moi, de mes proches qui sont bousculés par tout ce qui se passe», a-t-elle dit.   

Elle a ajouté que si elle était déjà en réflexion quant à son avenir politique avant la crise actuelle, aucune décision n’est prise pour le moment. 

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