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Culture

Marie-Joanne Boucher: son cadeau pour ses 50 ans

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Marie-Ève Leclerc

2025-07-17T10:00:00Z
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Nous avons rencontré la comédienne lors du dévoilement des 40es prix Gémeaux, à venir en septembre. Elle nous a parlé de sa fierté pour le projet Sorcières, dont elle est l’une des idéatrices, ainsi que de la cinquantaine, un cap qu'elle a franchi cette année.

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Lorsque Nicolas Ouellet et Véronique Cloutier — respectivement à la barre du Gala du documentaire et des métiers, ainsi que du Gala d’ouverture pour Nicolas, et du Gala des 40es prix Gémeaux pour Véronique — ont annoncé les nominations de cette grande fête de la télévision, Marie-Joanne Boucher ne s’attendait pas à ce que Sorcières soit autant mise en lumière. «J’étais certaine que Société distincte obtiendrait plus de nominations. Finalement, c’est nous — une série annuelle, en plus! Habituellement, ce sont les séries lourdes, avec de plus gros budgets, qui récoltent davantage de nominations. Pour Sorcières, on a fait des miracles avec les moyens qu’on avait. Je suis vraiment heureuse, d’autant plus que c’est mon projet», explique Marie-Joanne. Rappelons que la comédienne a imaginé la série aux côtés de Céline Bonnier et de Noémie O’Farrell, qui sont également ses partenaires de jeu à l’écran.

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Un sentiment de fierté

On se souvient que la série Sorcières s’est arrêtée après deux saisons, alors qu’une troisième était initialement prévue. Les coûts de production élevés, combinés à la baisse des revenus publicitaires, ont eu raison de sa pérennité à l’écran. «C’est un sentiment doux-amer, car j’ai envie de pleurer, mais je suis aussi très excitée», nous confie Marie-Joanne Boucher, en apprenant que Sorcières récolte le plus grand nombre de nominations aux Gémeaux. «Nous n’avons pas eu le temps de terminer notre histoire pour le public. Ça nous brise le cœur, mais ce sont des décisions qui font partie de notre métier. Je ne pars pas fâchée. Et ces nominations, c’est vraiment un beau cadeau. Je le prends comme une fleur. Je vais passer un bel été.» Quand on lui demande quelle est sa plus grande fierté par rapport à Sorcières, elle répond: «D’avoir appris et d’avoir rencontré ces gens-là (l’équipe). Et j’ai tellement aimé mon personnage... Ça me fait de la peine de la quitter, de ne pas continuer à lui donner vie.»

Elle éprouve également de la fierté d'avoir su mettre en scène des femmes aussi exceptionnelles: «Ça parlait à des femmes qui vivent ce que nos personnages traversaient: le fait de se sentir prises, mais de s’émanciper en même temps. S’il y avait eu une troisième saison, on aurait vu Beth (son personnage) prendre toute sa place. Ça aurait été le fun de voir ça. Je suis fière d’avoir contribué à créer ces rôles de femmes, toutes différentes, de toutes les générations. On a façonné ça ensemble (avec ses co-idéatrices et les auteurs Germain Larochelle et Marie-Josée Ouellet), et je suis fière de la famille qu’on a bâtie sur le plateau.»

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Une cinquantaine vivante

Si Marie-Joanne Boucher ne sera pas à la télévision cet automne, elle travaille néanmoins au développement de divers projets. «J’ai envie d’écrire, de scénariser. Je me sens d’attaque pour le faire.»

D’ici là, elle s’accorde des vacances en s’envolant vers l’Europe. «Je m’en vais en Espagne deux semaines avec mes enfants et mon chum. C’est la première fois que je vais là. On a loué une maison à une heure au nord de Barcelone, sur la Costa Brava, au bord de la mer.» Elle en profitera pour passer du bon temps en famille avant que son fils, Laurent, âgé de 17 ans, parte s’installer à Montréal pour ses études. «Il s’en va au cégep du Vieux Montréal. Mon fils est un joueur de football et il va intégrer l’équipe du cégep. Ce que j’aime du football, c’est qu’ils sont obligés d’aller à l’école. Il aimerait ça être journaliste sportif. Il s’en va en sciences humaines, profil international.» Il vivra dans les résidences de l’UQAM. Seule sa fille, Sophie, 11 ans, restera encore à la maison.

Ce voyage en Espagne est aussi son cadeau pour ses 50 ans, qu’elle a fêtés au printemps. «Cinquante ans, ça ne change pas grand-chose, c'est juste un chiffre. Mais ça me donne le goût de faire tout ce dont j'ai envie. J'ai des outils maintenant. Louise Portal m'a dit : “T'as appris, t'as reçu pendant 50 ans. C'est le temps de redonner.” Et c'est ce que j'ai envie de faire. C'est le temps de partager.»

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