Troisième lien: le maire Marchand s’inquiète de l’étalement urbain

Un jour après avoir vu la nouvelle mouture plus modeste du projet de troisième lien, Bruno Marchand s’est de nouveau inquiété de « l’étalement urbain » que le mégaprojet pourrait causer.

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C’est ce que le maire de Québec a répété mercredi dans une série d’entrevues données à des médias montréalais. Ses sorties intervenaient au lendemain d’une rencontre au cours de laquelle le ministre des Transports, François Bonnardel, lui a présenté les grandes lignes du mégaprojet. 

« On veut des faits et des preuves sur des éléments importants : l’environnement, l’étalement urbain, la circulation à Québec, c’est quoi les effets ? Avec ça, ça va nous permettre de décider si c’est un bon ou un mauvais projet pour Québec », a lancé le maire, mercredi, sur TVA.

Ce dernier, qui sera présent à l’annonce gouvernementale de jeudi, a ajouté que l’étalement urbain, « c’est exactement ce qu’on vit à chaque fois qu’on crée un espace pour se déplacer comme ça. Il faut que le gouvernement soit capable de dire qu’on va ceinturer l’étalement urbain. Si on ne ceinture pas l’étalement urbain, on augmente nos GES [gaz à effet de serre] et on diminue nos chances de réduire les effets des changements climatiques ». 

Inquiétudes partagées

Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord, a dit partager ces inquiétudes concernant la circulation routière à Québec et l’étalement urbain. 

« L’étalement urbain amène tout plein d’autres choix d’aménagements qui ne sont pas optimaux. Des réseaux urbains plus étendus, c’est des rues qui coûtent plus cher à déneiger, c’est des réseaux d’aqueduc plus larges à développer. Ce n’est pas un choix économique efficace », a-t-il insisté. 

Selon lui, « la connaissance en la matière nous dit qu’en rajoutant un lien routier, on crée de l’étalement urbain ». 

Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, a appelé le maire à « être combatif » et à mettre fin à son « discours très flou » sur le troisième lien. 

« Il faut mobiliser les troupes tout de suite contre ce projet qui n’a aucun intérêt pour les gens de Québec [...] Si tu veux faire une autoroute qui va aboutir dans un champ, c’est clair que ça va créer de l’étalement urbain. C’est comme s’il [M. Marchand] demandait une mesure pour que l’eau ne soit pas mouillée », a-t-elle lancé.