Mannequin à ses heures: qui est la Canadienne qualifiée Carson Branstine, qui affrontera la numéro 1 Aryna Sabalenka au premier tour?

La Canadienne Carson Branstine a signé trois belles victoires dans le tableau des qualifications de Wimbledon, et comme récompense, la qualifiée inattendue au parcours atypique aura droit à... un affrontement face à la Biélorusse Aryna Sabalenka, numéro 1 mondiale, dès le premier tour, en début de semaine prochaine.

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Il s’agira bien sûr d’un premier affrontement entre Branstine, 24 ans, et la surpuissante Sabalenka, qui tentera à Londres de décrocher le quatrième titre du Grand Chelem de sa carrière.

Ce scénario est tout à l’opposé du parcours de Branstine dans le tennis professionnel. L’Américaine d’origine, qui représente le Canada, le pays de sa maman, depuis 2017, disputera à Wimbledon son premier tournoi majeur.

Son amie Bianca Andreescu

Classée 197^e au monde, Branstine a battu coup sur coup la demi-finaliste du dernier Roland-Garros, la Française Loïs Boisson, son amie Bianca Andreescu, puis la Chypriote Raluca Serban, 231^e sur la WTA, afin de se qualifier pour la troisième épreuve du Grand Chelem de la saison. 

Issue du circuit universitaire américain, la Canadienne a vu sa progression être ralentie par de nombreuses blessures. En entrevue avec le site de la WTA, plus tôt cette semaine, elle estimait avoir perdu «cinq ans dans son développement» comme joueuse. 

Joueuse, mannequin et passionnée de droit

Branstine a dû regarder beaucoup d’action depuis le banc, affligée par des blessures qui ont mené vers des interventions chirurgicales à ses deux hanches et à ses deux genoux.

Mais le tennis n’est pas tout dans la vie de la joueuse, qui a signé des contrats avec deux agences de mannequins.

L’argent qu’elle a reçu l’aide maintenant à financer sa carrière dans le tennis. «Le tennis et le mannequinat ont beaucoup de points en commun, a-t-elle dit au magazine Clay. Dans les deux cas, on vous objectifie souvent, au point où, parfois, les gens oublient que vous êtes un humain.»

Ses longs mois loin des courts lui ont aussi permis, au fil des ans, de cumuler les diplômes. Elle rêve un jour de travailler dans le droit, elle qui a touché à ce domaine durant ses études. 

Elle a pensé à arrêter

Ç’aurait pu être plus tôt que prévu. Branstine s’était juré que si elle ne participait pas aux qualifications de Roland-Garros cette année, elle accrocherait sa raquette.

Moins de deux mois plus tard, elle se retrouve dans le grand tableau de Wimbledon. Avec la confiance d’une femme qui a connu l’adversité et qui a bâti sa carrière elle-même, et qui a signé récemment une victoire contre une joueuse du top 20, la Russe Liudmila Samsonova, 18^e, sur le gazon de Bois-le-Duc.

«Quand je suis passée chez les pros, en 2023, je me suis présentée à Monastir [en Tunisie] sans bases, sans entraîneur, sans muscles. J’y ai gagné deux ITF 15 de suite», raconte-t-elle, comme preuve que parfois, croire en ses moyens vaut pour beaucoup.