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L'article provient de 24 heures

Mandats de grève à la STM: quelles conséquences sur les services?

Joël Lemay / Agence QMI
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Photo portrait de Anne-Sophie Poiré

Anne-Sophie Poiré

2025-05-15T18:54:25Z
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Près de 4000 employés de la STM se sont dotés de mandats de grève. Une première journée de débrayage des employés d’entretien se tiendra le 25 mai prochain, tandis qu’un second syndicat regroupant les membres du personnel administratif est à la table de négociation avec l’employeur. Quelles conséquences sont à prévoir pour les usagers du métro et des autobus?

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Deux menaces de grève consécutives planent sur la Société de transport de Montréal (STM). 

Mardi soir, 1320 employés du personnel administratif, technique et professionnel ont voté à 87% en faveur d’un mandat de grève. Il s’agit d’une première en plus de 40 ans pour la section locale 2850 du Syndicat canadien de la fonction publique. 

Ce vote est le résultat d’un «ras-le-bol exceptionnel» des négociations de la convention collective qui piétinent depuis un an, selon le président du syndicat Stéphane Lamont. 

La partie patronale offre une augmentation salariale de 11% sur cinq ans. 

Le syndicat, qui juge cette proposition «insuffisante», rappelle que la directrice générale de la STM a vu sa rémunération bondir de 6,5% en 2024 pour se chiffrer à 474 000$ annuellement. 

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Le salaire moyen de base du personnel administratif est de 91 500$ par année, selon les données fournies par la STM. Il grimpe à 116 000$ en incluant les primes et avantages sociaux. 

Le mandat de grève adopté mardi soir prévoit la tenue d’un maximum de dix journées de débrayage qui ne seront pas nécessairement consécutives. Les dates n’ont toujours pas été déterminées. 

Un deuxième mandat

Ce mandat de grève s’ajoute à celui voté il y a trois mois par le Syndicat du transport de Montréal-CSN, qui regroupe les 2400 employés d’entretien des autobus et du métro. 

Le 16 février dernier, 97% des membres se sont prononcés pour un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Ils sont sans convention collective depuis plus de cinq mois. 

Et à moins d’avancées significatives à la table de négociation, précise le syndicat, une première journée de débrayage se tiendra le dimanche 25 mai. 

Le différend entre les employés d'entretien et la STM porte surtout sur la sous-traitance, la conciliation travail-famille et le déplacement du personnel. Les syndiqués demandent notamment la création de postes «de qualité» avec des horaires moins «atypiques». 

Le salaire moyen de base du personnel d'entretien est de 80 000$. Avec les primes et avantages sociaux, il monte à 99 000$.             

Quelles conséquences pour les usagers?

«Il est trop tôt pour se prononcer sur les impacts sur le service et notre clientèle comme nous sommes toujours en discussion avec le syndicat [du personnel administratif] pour établir la liste des services essentiels», a indiqué à 24 heures la cheffe de section aux relations publiques et gouvernementales de la STM, Justine Lord-Dufour. 

Une grève de ces employés n’aurait toutefois que peu d’impact sur les usagers du transport en commun, selon le syndicat, à l’exception peut-être de temps d’attente plus longs au service à la clientèle. 

La situation risque cependant d’être différente pour la journée de grève du personnel d’entretien, le 25 mai. 

«Nous sommes en attente d’une décision du Tribunal administratif du travail dans les prochains jours sur la liste des services essentiels à maintenir autant pour les bus que le métro durant cette journée», signale Mme Lord-Dufour. 

Le transport adapté ne sera pas affecté, mais des perturbations sont à prévoir.

— Avec l'Agence QMI

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