Maladie de Lyme: méfiez-vous des faux tests positifs
TVA Nouvelles
Depuis que la triste nouvelle du suicide d’Amélie Champagne a été rendue publique par son père, la maladie de Lyme dont souffrait la jeune femme de 22 ans fait l’objet de nombreuses discussions et de l’ouverture d’une enquête du coroner.
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Le Dr Alex Carignan, microbiologiste infectiologue au CIUSSS de l'Estrie – CHUS avance que le rapport du coroner sera capital afin de faire la lumière sur ce qui a mené à la grande détresse d’Amélie Champagne.
«Je ne connais pas son histoire complète. Toutefois, il faut être prudent lorsque l’on parle de diagnostic établi aux États-Unis», appuie le spécialiste.
«Il faut se méfier des laboratoires privés qui posent des diagnostics qui fournissent beaucoup de faux positifs. Ce sont des laboratoires qui n’ont pas de contrôle de qualité, des laboratoires liés à des cliniques alternatives qui se disent spécialisés dans la maladie de Lyme», détaille-t-il.
Amélie Champagne a obtenu un diagnostic de la maladie de Lyme, en juin dernier. Elle s’est enlevé la vie, début septembre.
«Des informations contradictoires circulent. Parfois, on entend qu’elle est atteinte de la maladie de Lyme, parfois qu’elle avait la babésiose. Ce sont deux infections complètement différentes, mais transmises par une tique. La babésiose est un parasite qui ressemble beaucoup à la malaria qui s’attaque aux globules rouges tandis que la maladie de Lyme est une bactérie», nuance Alex Carignan.
Amélie Champagne souffrait d’une pléthore d’ennuis de santé depuis des années. Le diagnostic de sa maladie a été long à établir.
«Habituellement, ce sont deux maladies qui se diagnostiquent assez bien. On a des tests disponibles actuellement, qui ont leurs limites comme tous les tests en médecine Mais, on diagnostique assez bien la maladie de Lyme.
«Si vous consultez à Harvard ou à la Mayo Clinic, le protocole de diagnostic est exactement le même que celui du Québec et ce sont les mêmes traitements», précise le microbiologiste infectiologue.
*** Voyez l’intégrale de l’entrevue avec le Dr Alex Carignan dans la vidéo ci-haut.