Pauline Marois «mal à l'aise» devant les propos du chef conservateur Éric Duhaime
TVA Nouvelles
Les propos du chef conservateur Éric Duhaime ont rendu «mal à l’aise» l’ancienne politicienne Pauline Marois.
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«Peut-être qu’il aurait dû dénoncer plus fermement ce qui se passe actuellement», a-t-elle dit en entrevue à TVA Nouvelles.
En réaction aux menaces reçues par la députée libérale sortante dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, l’ancienne première ministre du Québec dénonce fermement ces propos, tout en rappelant l’importance d’éduquer les jeunes à ce sujet.
«Ça m’atteint et ça me choque profondément. [...] Je continue de croire qu’on peut former nos enfants au respect des droits, à la connaissance des règles de la démocratie, à la possibilité d’exprimer ses points de vue et de prendre la parole.»
Les réseaux sociaux, qui jouent un rôle critique dans la propagation de la haine et de la violence envers les candidats politiques, sont une «catastrophe», selon Mme Marois.
«C’est pire maintenant. [...] Il y a une multitude de propos sur les réseaux sociaux qui sont condamnables, haineux et violents. Pourquoi nos grands GAFA de ce monde ne se donnent pas des comités d’éthique?», dit-elle, rappelant l’importance d’être vigilant quant aux sources et au partage d’informations.
Un triste anniversaire dimanche
Par ailleurs, elle est revenue sur l’attentat du Métropolis survenu il y a 10 ans. Le 4 septembre 2012, l’élection de la première femme au poste de première ministre du Québec, Pauline Marois, prenait une tournure dramatique. Un homme armé entrait au Métropolis pour «tuer des souverainistes». Résultat: un technicien perd la vie, un autre est lourdement blessé.
«Chaque fois que je vois ça, c’est beaucoup de tristesse», dit-elle devant les images.
«C’était un événement tellement heureux. J’étais fière d’être élue, d’avoir été choisie par la population pour devenir la première femme première ministre du Québec, et tout ça a été gâché, indique l’ancienne cheffe du Parti Québécois. J’ai de la difficulté à comprendre que l’on vit dans une société démocratique, mais qu’on ne soit pas capable d’avoir un dialogue, un débat contradictoire, sans devoir passer à des actes et à des gestes violents», ajoute-t-elle.
«Je suis toujours un peu inquiète de mon parti»
Avec le peu d’appui pour le Parti Québécois comme le révélaient les sondages au début de la campagne électorale, la femme d’expérience se dit «inquiète». «Je suis toujours un peu inquiète parce que je voudrais qu’il occupe plus de place et qu’on puisse à nouveau prendre des décisions qui font avancer le Québec», affirme-t-elle.
Elle considère le chef actuel, Paul St-Pierre Plamondon, comme un homme «raisonnable» et «responsable».