Élections provinciales: un 3e lien «le plus rapidement possible», demande Lehouillier

Gilles Lehouillier réclame au prochain gouvernement du Québec un troisième lien «le plus rapidement possible», mais évite d’afficher une préférence claire pour le tunnel caquiste, le pont conservateur ou toute autre alternative.

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«Nous, c’est un troisième lien, et quelle qu’en soit la forme, le plus vite possible», a demandé le maire de Lévis, vendredi, en dressant une liste de demandes totalisant 275 millions $ aux partis en lice pour l’élection du 3 octobre.

La veille, il émettait des réserves envers la proposition du Parti conservateur d’Éric Duhaime de construire un deuxième pont et une autoroute passant par l’île d’Orléans, citant son statut patrimonial.

«C’est au gouvernement d’en décider. Ce n’est pas un projet de la Ville de Lévis», s’est ravisé M. Lehouillier, disant que c’est aux électeurs de «choisir» et que son administration va «s’ajuster» aux résultats du scrutin.

Résultats qui, selon lui, viendront confirmer que le troisième lien est souhaité par une majorité de personnes dans la région de Québec.

La «force» du REC

D’ici là, la Ville de Lévis continue d’appuyer la réalisation du Réseau express de la Capitale (REC) prôné par le gouvernement sortant parce que «c’est le projet qui est sur la table», a expliqué M. Lehouillier.

Au passage, il note quand même que le REC et son tunnel ont pour «grande force» de relier les deux centres-villes en 10 minutes par autobus.

«Nous, ce qu’on veut, c’est le plus rapidement possible et, surtout, qu’on arrête de changer les projets», a résumé le maire.

D’autre part, il continue de mettre en doute la pertinence d’un service rapide par bus (SRB) passant sur la Rive-Sud comme le propose Québec solidaire, préconisant de loin des voies réservées pour les autobus conventionnels sur le boulevard Guillaume-Couture couplées à une interconnexion avec le futur tramway à Sainte-Foy.

«On va ajouter 58 000 heures de service qui vont avoir exactement le même effet qu’un SRB», soutient-il.

Au sujet du pont de Québec, son administration entend exercer une «pression soutenue» sur le gouvernement fédéral pour qu’il en assure la pérennité, omettant de façon notable de demander au prochain gouvernement provincial un quelconque effort supplémentaire.

«Si ce n’est qu’une question de quelques millions, comment se fait-il que le gouvernement fédéral [ne] passe pas à l’action?» demande Gilles Lehouillier.

Autres demandes

Le maire Lehouillier a tenu à souligner que sa «liste d’épicerie» est loin de s’arrêter au troisième lien. La mobilité, la qualité de vie des citoyens et l’environnement sont ses grandes priorités. 

En outre, il réclame de l’argent pour la construction d’une deuxième glace à l’aréna de Lévis, la modernisation de la salle de spectacle du Cégep de Lévis et la réalisation du parc riverain de la rivière Chaudière. Il demande aussi d’établir dans sa ville un Espace bleu.

Enfin, il revendique une solution pérenne pour les mauvaises odeurs émanant de l’usine Sanimax, une des seules au Québec à faire la récupération de sous-produits animaux. Il propose de s’attaquer au problème «à la source», en encourageant la réfrigération des carcasses avant leur arrivée sur le site.

D’autre part, le maire demande plus d’équité en ce qui concerne les aides financières accordées à Lévis, dont le statut de «ville-centre» en Chaudière-Appalaches ne serait pas toujours reconnu à sa juste valeur, selon lui, en raison de sa proximité avec la capitale.

Il appelle également le prochain gouvernement à appuyer le réaménagement des routes des Rivières et Marie-Victorin.