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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Magnifique Incarnat

Ariane Moffatt et les musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec lors des répétitions mercredi.
Ariane Moffatt et les musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec lors des répétitions mercredi. Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Yves Leclerc

Yves Leclerc

2022-04-22T04:00:00Z
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L’idée au départ semblait un peu risquée, mais Ariane Moffatt et les musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec ont offert une superbe et magnifique soirée de musique, hier, au Grand Théâtre de Québec.

• À lire aussi: La totale sur scène avec l’OSQ

L’auteure-compositrice-interprète avait envie de faire vivre son dernier album Incarnat en intégrale de la première à la dernière pièce.

Un pari audacieux pour celle qui aurait pu piger un peu partout dans son répertoire avec des titres plus connus et ses succès.

Dès les premières notes de Beauté, avec une Ariane Moffatt derrière le piano, on sentait que c’était pour être une grande soirée de musique. 

Les sonorités de cordes, de vibraphone et de cuivres résonnent. La qualité sonore est exceptionnelle.

À la fin de la pièce, l’auteure- compositrice-interprète, derrière le piano, se lève, avec un large sourire sur son visage. Le pari était déjà réussi.

Après Décalage, où l’on entend le son de la harpe, Ariane Moffatt avoue qu’elle attendait depuis longtemps cette soirée, initialement prévue pour 2021.

« J’avais très hâte. Peut-être parce que la petite fille de Saint-Romuald a vu son premier spectacle ici, son premier Casse-Noisette avec ma maman, Marie, qui est présente », a-t-elle dit.

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Un beau « trip »

À la fin d’Espoir, elle avoue qu’elle ne se peut plus et qu’elle est en train de vivre un méchant beau « trip ».

Les pièces d’Incarnat se déploient dans le calme et la douceur. C’est sensible, introspectif et dépouillé.

Tout juste avant l’entracte, elle invite Martha Wainwright pour faire une très belle version du duo Jamais trop tard. Les voix se marient parfaitement.

Wainwright a eu un petit moment seule avec l’OSQ pour l’interprétation de Falaise de malaise avant qu’Ariane Moffatt vienne la rejoindre pour Far Away.

Le succès de ces alliages entre la musique pop et symphonique est au rendez-vous lorsque l’orchestre a de la place. Et il en avait avec les arrangements d’Antoine Gratton.

L’OSQ, sous la direction du chef invité David Martin, a même interprété, seul, la pièce instrumentale Réminiscence

La soirée, présentée devant plusieurs sièges libres, s’est terminée au son des sonorités « discochestra » de Rêve, Debout et Miami, de l’album 22h22, avec la présence de la percussionniste invitée Salin Cheewapansri.

Une très grande soirée de musique et de toute beauté offerte à nouveau ce soir. 

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