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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Magasiner son prêteur hypothécaire

Vous avez le choix entre plusieurs sources de financement: institutions financières (banques, caisses populaires), courtiers hypothécaires, fintech, prêteurs alternatifs

Photo ADOBE STOCK
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Stéphane Desjardins

2024-02-10T05:00:00Z
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Un principe fondamental pour tout consommateur qui veille à ses intérêts, c’est le magasinage. En matière d’hypothèque, chaque heure consacrée au magasinage d’un prêteur se traduira par des dizaines de milliers de dollars de plus dans vos poches.

Vous devez donc sortir des ornières confortables de l’institution financière avec laquelle vous faites affaire pour vos transactions courantes. Vous avez le choix entre plusieurs sources de financement: institutions financières (banques, caisses populaires), courtiers hypothécaires, fintech, prêteurs alternatifs.

La solution du courtier hypothécaire a ses avantages: celui-ci magasine à votre place. Mais il doit vous proposer des offres provenant de plusieurs prêteurs, vous révéler avec combien de prêteurs il fait affaire normalement et vous dire si un d’entre eux représente plus de 50% de son chiffre d’affaires.

Vous pouvez aussi faire affaire avec des banques virtuelles. Elles sont aussi sécuritaires que les banques que l’on connaît, mais comme elles n’ont pas de réseau de succursales, leurs frais fixes sont moins élevés: elles refilent donc ces économies à leurs clients. Certaines sont des filiales de grandes banques, comme Tangerine et Simplii Financial.

Fintech et alternatifs

Vous pouvez aussi choisir une fintech qui accorde des prêts hypothécaires. L’avantage, c’est que les transactions sont toutes effectuées avec le téléphone intelligent et sont habituellement intégrées avec les fonctions bancaires de base, comme le compte courant et, parfois, le courtage à escompte. Les approbations sont accordées rapidement. Et il est habituellement possible de parler avec un humain.

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Généralement, les prêteurs privés ou alternatifs (habituellement des individus ou des entreprises qui se regroupent) desservent une clientèle qui se qualifie mal chez les institutions financières parce qu’ils ont un mauvais dossier de crédit ou des revenus irréguliers. 

Mais certains emprunteurs futés (et très avisés!) n’hésitent pas à se négocier des conditions plus avantageuses auprès des prêteurs privés ou alternatifs qu’avec les institutions financières, même si leur dossier de crédit est nickel.

Remises

Enfin, plusieurs institutions financières vous proposent des remises en argent lorsque vient le temps de signer votre contrat hypothécaire. Ils arguent que vous pourriez utiliser cet argent pour payer le notaire, le certificat de localisation, la taxe de bienvenue ou les nouveaux électros. Refusez poliment.

Si le banquier a les moyens de vous donner une bonne somme d’argent, c’est qu’il a la marge de manœuvre pour vous accorder un meilleur taux. Choisissez le meilleur taux, vous ferez des économies bien plus importantes!

Conseils:

  • Vous devrez choisir entre un taux fixe ou variable. De nombreux acheteurs craignent les taux variables, qui grimpent en période inflationniste. Or, selon diverses études, dont celle réalisée par le professeur Moshe Milevsky, de l’Université York, sur une longue période (près de 60 ans), dans 90% des cas, les taux variables constituent le meilleur choix. Mais il faut avoir les nerfs solides.
  • Magasinez aussi votre taux d’intérêt. L’AMF offre un simulateur d’économies d’intérêt sur cinq ans en fonction d’une réduction de taux d’intérêt variant de 0,25% à 2%, pour une hypothèque de 100 000$ à 350 000$ (bit.ly/3usJIaI). Le résultat est renversant. Pour une hypothèque de 100 000$, l’économie varie de 1168$ (avec une réduction de 0,25%) à 9306$ (réduction de 2%). Pour une hypothèque de 350 000$, on parle d’une réduction de 4087$ (0,25%) à 32 572 $ (2%).
  • La durée moyenne d’un contrat hypothécaire est de 33 mois au Canada. Demandez au prêteur quelles sont les pénalités (et leur coût) en cas de rupture avant terme (normalement de 5 ans). Négociez le retrait ou la diminution de ces pénalités ou diminuez le terme (3 ans par exemple) pour avoir un meilleur taux.
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