L’ouragan Béryl en voie de battre «tous les records», selon un expert

L’ouragan Béryl, qui a fait ses premières victimes, serait en train de battre des records qui datent de 2005, estime le météorologue Gilles Brien. Il est notamment le premier cyclone à avoir atteint la catégorie 4 au mois de juin.

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L’ouragan a atteint cette catégorie le 30 juin dernier, a annoncé le Centre national américain des ouragans (NHC). Il a été augmenté à la catégorie 5 mardi. Au moins sept personnes ont été tuées par son passage, a rapporté l’AFP.

«C’est une saison qui devrait être très active, la plus active depuis qu’on enregistre des données sur des ouragans depuis 150 ans», déclare M. Brien en entrevue à LCN mercredi.

Des dégâts importants ont déjà été constatés dans le sud-est des Caraïbes. En début d’après-midi, mercredi, le cyclone se trouvait à 70 km de la ville de Kingston, la capitale de la Jamaïque.

Selon M. Brien, des vagues mesurant jusqu’à 42 pieds ont aussi été observées dans les Caraïbes. «C’est l’équivalent d’un édifice de quatre étages», illustre-t-il.

La Jamaïque a déjà enregistré jusqu’à 300 mm de pluie. Il s'agit d'un ouragan destructeur qui va passer quand même rapidement, selon M. Brien.

La tempête devrait ensuite s’attaquer aux îles Caïman, puis à la côte mexicaine. La ville de Cancún, une destination très prisée par les touristes québécois, sera notamment touchée. Ce sera la première fois que cette région sera visée par un ouragan depuis 2005.

Retour dans le passé

Le météorologue compare le début de la trajectoire de Béryl à celle de Katrina en 2005. «C’était une année où l’on a eu une fréquence d’ouragans qui ont été destructeurs», mentionne-t-il.

Les deux phénomènes sont de catégorie 5, soit le sommet de l’échelle de Saffir-Simpson. Ils ont aussi été les premiers cyclones de leur saison respective.

L’expert indique que l’intensification rapide de Béryl n’est pas «surprenante»; c’est plutôt la région où l’ouragan s’est formé qui l’est. «Elle s’est développée dans le sud de l’océan Atlantique, où l’eau est normalement tiède à ce temps-ci de l’année», explique M. Brien.

Ça n’a toutefois pas empêché Béryl de se créer avec des vents allant jusqu’à 225 km/h.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.