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Culture

Louise Portal dévoile le secret de la longévité de son couple

La dernière communion, dès le 6 décembre sur video.telequebec.tv

Eric Myre / TVA Publications
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Nathalie Slight

2024-12-26T11:00:00Z
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Dans la série La dernière communion, Louise Portal campe une femme qui voit ressurgir son amour de jeunesse. Dans la vie, la comédienne, autrice et conférencière file le parfait bonheur avec son mari, Jacques Hébert, depuis 31 ans. Rencontre avec une femme choyée dans toutes les sphères de son existence.

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Louise, quel rôle incarnes-tu dans la série La dernière communion?

Lorsque frère Pierre décide de quitter l’église après avoir passé plusieurs décennies à servir Dieu, il se met dans la tête de retrouver Hélène, son amour de jeunesse. À l'époque, cette dernière avait vécu une grosse peine d’amour, quand il l’avait abandonnée en plein bal de finissants. Elle s’est mariée, elle a été heureuse, puis elle est récemment devenue veuve. Imaginez sa surprise lorsque son ancien amoureux débarque dans sa vie, après toutes ces années!

C’est Jean-Pierre Bergeron qui incarne frère Pierre. Le connaissais-tu?

Bien sûr! J’ai fait du théâtre amateur avec Jean-Pierre, lorsqu’on avait 15 ans. Dans notre troupe nommée l'Alambic, il y avait aussi Rémy Girard et Marie Tifo. Nous habitions au Saguenay–Lac-Saint-Jean et nous rêvions tous de faire carrière en tant que comédiens.

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Est-ce la première fois que tu recroises Jean-Pierre?

Non! Nous sommes restés amis! Lorsqu’il a déménagé à Palm Springs en Californie, on s’arrangeait pour souper ensemble, chaque fois qu’il venait faire son tour à Montréal. Puis, la vie étant un véritable tourbillon, on s’est perdus de vue pendant quelques années. Dès que j’ai appris que Jean-Pierre était attaché au projet La dernière communion, j’ai accepté le rôle d’Hélène sur-le-champ, trop heureuse de retrouver mon ami.

Vous n’aviez donc pas à chercher bien loin l’inspiration pour camper vos personnages!

Exact! On n’avait qu’à se baser sur notre amitié de longue date. Tourner cette série fut un véritable bonheur, parce que même si on se connaît depuis des années, pouvez-vous croire que Jean-Pierre et moi n’avions jamais joué professionnellement ensemble? En plus, je trouvais ça beau qu’on présente dans cette série une histoire d’amour avec des gens plus âgés au petit écran.

Pourquoi donc?

Parce que l’histoire entre Pierre et Hélène pourrait être vraie! J’ai 74 ans et je connais quelques personnes de ma génération, récemment séparées ou veuves, qui retrouvent leur premier amour sur les réseaux sociaux. Des fois, ça donne juste une belle conversation, le temps de se remémorer de beaux souvenirs. D’autres fois, l’amour est pour une seconde fois au rendez-vous! Ce n'est pas parce qu’on vieillit et qu’on a moins d’années devant nous qu’on ne peut pas vivre un coup de foudre!

Présentement, on peut te voir aussi dans le film Le cyclone de Noël!

Oui! Je campe la grand-mère des personnages incarnés par Christine Beaulieu et Véronique Cloutier. Comme on me voit à deux époques, j’ai été vieillie et rajeunie pour interpréter ce rôle. Les gens des costumes, du maquillages et de la coiffure ont fait un superbe travail! Une journée, on m’ajoutait des rides grâce au maquillage pour avoir l’air de 85 ans, et le lendemain, on m’installait une perruque et on me tirait la peau du visage avec des rubans adhésifs pour donner l’impression que j’étais âgée de 55 ans.

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Le résultat est impressionnant!

Oui, vraiment. J’ai vécu le même genre de transformation sur la série jeunesse Denis Danger. Je pensais que je serais nostalgique de ma cinquantaine en me voyant rajeunie pour mes rôles, mais non. J’assume l’âge que j’ai. D’ailleurs, mon amoureux me répète souvent que je suis «un pétard de l’âge d’or»! Je l’ai d’ailleurs dit lors d’une entrevue avec Édith Cochrane à l’émission Les temps fous; ce clip a fait le tour du Web!

(Son amoureux, le communicateur et écrivain Jacques Hébert, est présent au lancement de la série La dernière communion. Louise lui jette un regard complice.)

Mon mari et moi, on aime ça être ensemble. D’ailleurs, on donne des conférences en duo. Récemment, nous avons participé à trois salons des aînés. Jacques parle de son parcours atypique et de ses livres. Tandis que moi, je discute de notre coup de foudre sur une patinoire du Vieux-Montréal en 1993, de mes livres, de l’amour et du privilège que représente le fait de vieillir - parce que oui, c’est un privilège. Ce n’est pas tout le monde qui a cette chance.

(Louise fait référence à sa sœur Pauline Lapointe, décédée du cancer du sein, en 2010.)

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Je me trouve chanceuse d’être en santé et aussi de vieillir à côté d’un homme que j’aime. Ça fait 31 ans qu’on est en couple, on a des passions communes, on est bien ensemble. On ne se tient toutefois pas pour acquis, on cultive notre amour. Je pense que c’est ça la recette de notre bonheur.

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

Il paraît que tu chantes dans tes conférences?

Eh oui, j’aime beaucoup chanter. Aujourd’hui, je suis comédienne et autrice, mais j’ai mené auparavant une carrière de chanteuse, de 1981 à 1993. Durant cette époque, j’ai chanté un peu partout, même à l'Olympia de Paris! Et dire que tout a commencé par une peine d’amour. J’ai composé une chanson pour exorciser ma peine... et j’ai fini par écrire une cinquantaine de chansons et enregistrer cinq albums.

Est-ce que la chanson te manque?

Non, parce que la chanson est toujours présente dans ma vie. La différence, c’est que je chante pour moi et non pour divertir un public. La musique est thérapeutique pour moi, parce que ça ouvre le cœur, ça guérit les maux. Par contre, je dois vous avouer que l’écriture me manque. Cette année, à mon grand bonheur, on fait plus appel à moi pour jouer des rôles. C’est donc l’actrice qui prend le dessus sur l’autrice, mais je m’ennuie de l’écriture. L’an dernier, j’ai lancé mon autobiographie, Louise Portal: aimer, incarner, écrire. Je pense que je me remettrai tranquillement à l’écriture. J’ai quelques idées, mais j’attends de voir celle qui s’imposera dans ma tête et surtout dans mon cœur.

Psitt! Le père de Louise Portal a failli devenir prêtre. «Mon père a été capucin. Avant de faire ses derniers vœux, il a rencontré ma mère. Ils se sont mariés et ont eu cinq enfants! À l’époque, quand un enfant entrait dans la religion, il faisait la fierté de sa famille, quasiment plus que s’il fondait une famille.»

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