Cité par l’«’influenceuse-vapoteuse» dans la vidéo d’explications de cette dernière, l’organisme Point Final se dissocie de la démarche de sensibilisation de la créatrice de contenu.

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En entrevue à TVA Nouvelles, Kim Miller, présidente-directrice générale de Point Final, a assuré qu’elle n’avait jamais été au courant du projet de Vanessa Sicotte, qui a publié mardi soir une vidéo dans laquelle on la voyait prendre le volant ivre et boire en conduisant.

Dans une deuxième vidéo publiée mercredi soir, l’influenceuse a expliqué qu’il s’agissait d’une vidéo pour sensibiliser les jeunes aux dangers de l’alcool au volant. Elle s’est également engagée à verser 10% des recettes générées par la vidéo à l’organisme Point Final.

Vanessa Sicotte n’a cependant jamais contacté l’organisme, affirme Kim Miller, qui n'aurait jamais accepté de collaborer à un tel projet.

La PDG de l’organisme se dit profondément déçue de voir le nom de Point Final être lié à cette vidéo qu’elle désapprouve haut et fort.

«Ce n’est pas la façon d’éduquer les gens», affirme Kim Miller.

Pas question d'accepter l'argent

Point Final, qui existe depuis 1988, est un organisme qui offre un programme de sensibilisation et de responsabilisation aux personnes accusées d’avoir utilisé un véhicule avec les facultés affaiblies par la drogue ou l’alcool.

L’entreprise familiale, tenue à bout de bras par une équipe de seulement deux personnes, ne veut pas manquer de respect aux fans de l’influenceuse, mais tient à de dissocier complètement de la démarche de cette dernière. Mme Miller estime que la mission de son organisme a par ailleurs été très mal expliqué par l’influenceuse.

Et quant aux sous promis par Vanessa Sicotte, la PDG de l’organisme est claire : elle n’en veut pas.

«Il n’y a pas une somme d’argent que tu pourrais me donner pour que je fasse un projet comme celui-là», clame Kim Miller.

«Des revenus de ça, ça va être non merci», ajoute-t-elle.

Mme Miller estime qu’une vidéo comme celle de Vanessa Sicotte est très blessante pour les personnes qui ont perdu des proches à cause de l’alcool au volant.

«À chaque fois qu’il y a quelque chose comme ça, ça rouvre des blessures», mentionne-t-elle.

La PDG de Point Final est d’avis qu’avant de lancer une campagne de sensibilisation, il faut réfléchir à la façon de le faire.

«La façon que ça a été fait, campagne de sensibilisation ou pas, il faut réfléchir avant de faire des choses»