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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

L’OPC lance des opérations de surveillance dans les restos et les épiceries

Sur cet exemple capté le 23 mai dans une épicerie Metro à Montréal, le prix en rabais est de 2,69$ la livre, mais le prix régulier à la livre n'est pas inscrit, ce qui contrevient au nouveau règlement.
Sur cet exemple capté le 23 mai dans une épicerie Metro à Montréal, le prix en rabais est de 2,69$ la livre, mais le prix régulier à la livre n'est pas inscrit, ce qui contrevient au nouveau règlement. Photo Julien McEvoy
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Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

2025-06-19T17:34:39Z
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Des inspecteurs font le tour des restaurants et des épiceries du Québec depuis jeudi à la recherche de contrevenants aux règles d’affichage du prix des aliments et des suggestions de pourboire. 

• À lire aussi: IGA et Metro tardent à respecter la nouvelle loi sur l’affichage des prix

• À lire aussi: Metro défend son affiche controversée sur la politique des prix

L’Office de protection du consommateur (OPC) constate plusieurs manquements à la loi et lance une opération de surveillance sur le terrain six semaines après l’entrée en vigueur des nouvelles règles, a annoncé l’organisme, jeudi.

L’Office procédera dans les prochains jours à des vérifications dans les commerces d’une dizaine de grandes enseignes pour s’assurer que l’affichage des prix des aliments respecte les nouvelles dispositions.

Des avis ont déjà été expédiés à «plusieurs entreprises» qui contreviennent à ces dispositions, confirme l’OPC dans le communiqué publié jeudi.

Cette offensive survient après que Le Journal eut documenté de nombreux cas de non-conformité chez IGA, Metro et dans de nombreux restaurants depuis l’entrée en vigueur de la loi.

Aucune des trois chaînes d’épicerie n’a souhaité commenter, jeudi. C’est plutôt le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) qui est allé au bâton.

«On a appris qu'il y a présentement des inspecteurs sur le terrain. C'est surprenant et décevant», a indiqué son responsable pour le Québec, Michel Rochette, au Journal.

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Le CCCD indique que déjà, jeudi, un marchand québécois s’est fait demander une liste de tous les produits taxables et non taxables par un inspecteur de l’OPC.

« Je ne sais pas s’il s’attendait à une copie papier, mais on parle de milliers et de milliers de produits », ironise Michel Rochette.

Des délais largement dépassés

Les épiciers ont eu amplement le temps de se préparer à la nouvelle réglementation, la loi étant sanctionnée depuis novembre dernier.

Les commerçants ont ensuite bénéficié d’un délai de six mois avant l’entrée en vigueur des nouvelles mesures, une période où le CCCD aurait fait des demandes de précision répétées à l’OPC.

«On a eu beaucoup de flou sur beaucoup de besoins précis. À chaque fois qu'on demandait des précisions, on nous répondait : "Comme c'est une bonne question et qu'on n'a pas la réponse, attendons de voir, peut-être qu'un jour les tribunaux le diront."», a indiqué Michel Rochette, jeudi.

L’Office tient à rappeler que les entreprises fautives s’exposent à des sanctions. Les commerçants chez qui des problèmes seront constatés «seront appelés à se conformer» et «pourraient également être informés ou accompagnés».

Cette surveillance sur le terrain s’étend aussi aux suggestions de pourboire, où des géants comme Uber, Skip et Instacart continuent de violer les nouvelles règles, selon Option consommateurs.

Les consommateurs qui croient que les pratiques d’un commerçant ne respectent pas la loi peuvent communiquer avec l’OPC pour porter plainte.

CE QUE DIT LA LOI
  • Affichage des prix: prix courant clairement indiqué à côté du prix en rabais 
  • Unité de mesure: une seule unité pour tous les biens de même nature 
  • Pourboires: calculés avant les taxes avec options neutres 
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