Des infirmières logées dans des unités modulaires en raison de la pénurie de logements
Le réseau peine à loger des renforts venus d’ailleurs au Québec ou de l’étranger


Patrick Bellerose
Des infirmières en région seront bientôt logées dans des unités modulaires afin de faire face à la pénurie de logements qui nuit au recrutement de personnel dans le réseau de la santé.
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Le budget du ministre Eric Girard, dévoilé récemment, prévoit un investissement de 5 millions $ pour acheter et installer 20 unités modulaires destinées à loger des employés de la santé.
Québec précise que celles-ci ne sont pas des «roulottes». «Il s’agit de modules d’habitation pouvant être basés sur une structure métallique ou encore de modules préfabriqués en bois en usine», écrit le cabinet de la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau.

Ces installations pourront accueillir une famille de quatre personnes et seront modulables pour répondre aux besoins particuliers, précise-t-on.
Le concept rappelle l’annonce récente de 43 futurs CPE qui seront installés dans des bâtisses préfabriquées, mais aussi les classes installées depuis plusieurs années dans des roulottes temporaires.
Des employés sans toit
Ce projet pilote permettra «d’offrir rapidement, en quelques mois, un logement à des travailleurs et à leur famille [...]», explique-t-on à Québec.
Le gouvernement Legault suivra ainsi l’exemple de la Nouvelle-Écosse, qui a annoncé en janvier un investissement de 8 millions $ pour un projet similaire.
C’est que la pénurie de logements fait mal au réseau de la santé en région. Le Journal rapportait, au début mars, que l’arrivée en Gaspésie d’une cinquantaine d’infirmières de l’étranger a dû être reportée, faute de places disponibles.
Ces renforts venus du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et de l’Algérie, parfois avec leurs familles, devaient venir prêter main-forte à la région, qui aurait besoin d’environ 100 infirmières supplémentaires.
À l’échelle du Québec, le gouvernement Legault disait l’an dernier vouloir recruter un millier d’infirmières de l’étranger pour pourvoir les postes en région.
Il n’a pas été possible de savoir où ces premières unités modulaires seront déployées.
À grande échelle ?
Si cette nouvelle approche est un succès, Québec envisage de multiplier ce concept de minimaisons pour infirmières.
«Par le projet pilote, la SHQ [NDLR : Société d’habitation du Québec] pourra évaluer cette option, son acceptabilité sociale et la réponse des travailleurs avant de choisir une solution à plus grande échelle pour répondre à l’ensemble des besoins», affirme le cabinet de Mme Duranceau.
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