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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Logements abordables: l’opposition craint un nouveau retard pour l’Îlot Voyageur

Agence QMI
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Audrey Sanikopoulos | Agence QMI

2023-02-17T21:01:52Z
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Le prolongement du bail d’un organisme qui occupe des locaux dans la portion sud de l’Îlot Voyageur, au centre-ville de Montréal, pourrait retarder le développement attendu de logements abordables, juge l’opposition.

• À lire aussi: L’opposition à Montréal demande la fin de l’immobilisme concernant l’Îlot Voyageur

La Ville de Montréal compte prêter des locaux à l’organisme Les Valoristes jusqu’à la fin de 2024. La modification du contrat devrait être approuvée lors du conseil municipal de lundi prochain.

Le bâtiment situé sur le boulevard De Maisonneuve Est, à l’intersection de la rue Berri, fait cependant partie d’un projet de construction de logements abordables qui piétine depuis plusieurs années.

Pour le porte-parole de l’opposition en matière de développement économique, le problème ne se situe pas dans le prolongement du bail, mais dans les conséquences que cela pourrait avoir sur le projet immobilier.

«Si on se dit qu’on se lance dans un échéancier de renouvellement de bail jusqu’à la fin 2024, ça veut dire que dans les meilleurs scénarios possibles, on va commencer à voir des travaux en 2025», a précisé Julien Hénault-Ratelle.

Le projet immobilier de l’Îlot Voyageur avait été lancé en 2005 par l’UQAM. Face à l’explosion des coûts, Québec avait signé un chèque de 200 millions $ pour éviter une faillite de l’université.

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Le gouvernement provincial avait remis la main sur le projet en 2010 en rachetant l’immeuble en question. Il a ensuite été vendu à la Ville de Montréal en 2018 pour 18 millions $.

L’administration Plante avait alors confié le mandat à la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM). Le projet a depuis été repoussé à plusieurs reprises.

En attente d’un nouvel échéancier

Si la Ville se dit toujours en faveur du projet, aucun nouvel échéancier n’est encore proposé.

«Il n’y a absolument aucun suivi. Le secteur a besoin d’amour, il a besoin d’un nouveau souffle», a souligné M. Hénault-Ratelle, qui avait exigé en septembre dernier un plan clair de la part de la Ville.

Selon lui, le site a un potentiel de 650 logements à développer. «Si on prend un certain pourcentage pour en faire du logement social ou du logement étudiant, ça pourrait donner un bon coup de pouce pour redévelopper le secteur.»

De son côté, l’administration Plante assure que ce prolongement de bail n’a aucun impact sur l’échéancier.

«La flexibilité de l’occupation et des baux permettent de s’ajuster en fonction du projet de redéveloppement et n’ont donc aucun impact sur l’échéancier», a rappelé Catherine Cadotte, attachée de presse de la Ville.

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