L’opposition à Montréal demande la fin de l’immobilisme concernant l’Îlot Voyageur

Félix Lacerte-Gauthier | Agence QMI
L’opposition à Montréal exige un plan clair pour le développement de logements sur le site de l’Îlot Voyageur d’ici 2023, un projet qui piétine depuis des années.
«C’est un site à très haut potentiel, notamment en termes de développement de logement social, abordable et étudiant. Or, comme on peut encore le constater, on se trouve devant un cadavre urbain», a dénoncé Julien Hénault-Ratelle, conseiller municipal pour Ensemble Montréal.
Le parti déposera une motion à ce propos lors du prochain conseil municipal afin de forcer l’administration Plante à prendre position sur le projet.
En 2018, la Ville a acquis l’immeuble des mains du gouvernement du Québec, pour la somme de 18 millions $. Le bâtiment, situé à l'intersection de la rue Berri et du boulevard De Maisonneuve est à l'abandon depuis des années.
À l’époque, la mairesse Valérie Plante indiquait vouloir trouver une «solution rapide» alors que l’endroit était à l’abandon et que la police y était «toujours appelée».
Depuis, malgré quelques consultations, rien ne semble avoir évolué dans le dossier, selon l’opposition officielle, qui dénonce un manque d’action «concrète».
«On est cinq ans après. Le très vite n’est jamais arrivé. On voit toujours que la cicatrice est là et qu’elle est frappante. C’est dommage quand on fait face à une crise du logement», s’est désolé Alba Zuniga Ramos, conseillère municipale pour Ensemble Montréal.
En 2005, l’UQAM a lancé le projet immobilier de l’Îlot Voyageur, qui devait s’autofinancer. Les coûts ont toutefois explosé, le projet devenant un gouffre financier. Le gouvernement a dû y injecter 200 millions $ pour éviter à l’université de faire faillite.
En 2010, le gouvernement a décidé de racheter l’immeuble, qu’il a par la suite vendu à la Ville de Montréal en 2018.