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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

LIV Golf a aidé

Selon Rory McIlroy, la ligue saoudienne a poussé le circuit de la PGA à innover

Rory Mcllroy s’est exercé sur le TPC Sawgrass, mardi, 48 heures avant la première ronde du Championnat des joueurs de la PGA.
Rory Mcllroy s’est exercé sur le TPC Sawgrass, mardi, 48 heures avant la première ronde du Championnat des joueurs de la PGA. Photo AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2023-03-08T02:10:43Z
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PONTE VEDRA BEACH | Il lui aura fallu 10 mois pour cracher le morceau. Très critique dans la bataille opposant le circuit de la PGA à LIV Golf, Rory McIlroy estime que les changements annoncés à son circuit sont bénéfiques.

• À lire aussi: Voici comment le circuit de la PGA dessine sa saison 2024

« L’émergence de LIV ou d’un compétiteur a contribué à l’industrie du golf professionnel. Elle a créé une tonne d’innovations sur le circuit de la PGA, a affirmé le Nord-Irlandais, qui s’est longtemps braqué contre la ligue entièrement financée par le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite.

« Ce qui était un système désuet a été réorganisé pour refléter où nous en sommes au 21e siècle, a-t-il ajouté sans vouloir détourner la vérité. 

« Le Tour représente la plus grosse ligue dans le plus gros marché de golf au monde depuis 60 ans, il n’y avait donc pas beaucoup d’incitations à innover. » 

À son avis, le circuit de la PGA ne rivalise pas uniquement avec LIV Golf, mais aussi tous les autres sports et aussi les médias sociaux qui captent énormément d’attention. 

Pas de dilution

Par ces changements dans ses opérations, le circuit de la PGA réagit au marché, secoué entre autres par l’arrivée de LIV Golf l’an dernier. 

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Le circuit Monahan mettra dorénavant l’accent sur ses événements de prestige, qui composent un peu plus de 30 % de son calendrier annuel, comptant une cinquantaine d’événements. 

Certains analystes prétendent que la nouvelle formule diluera le produit, alors que d’autres voient le trophée doré du Players perdre de son lustre. Parmi les golfeurs, sa conquête sera toujours aussi représentative.

« Il y a une différence entre le rendement au classement mondial, les points de la Coupe FedEx, l’argent et la tradition d’un tournoi, a signalé Jon Rahm. 

« Gagner le Players, c’est un grand pas vers une entrée au Temple de la renommée du golf. Tu en es le champion et le plus près d’être un champion majeur sans entrer officiellement dans ce cercle du vainqueur. » 

Tout comme McIlroy, Rahm estime que l’arrivée de LIV dans le paysage du golf professionnel a permis de secouer le pommier. La menace du circuit saoudien a permis d’évoluer. 

« J’aurais préféré que le circuit de la PGA ne soit pas placé sous les bombardements pour l’inciter à changer et améliorer le sort de ses joueurs, mais je crois que c’était ce dont nous avions besoin. Ces changements s’opèrent en raison de LIV Golf, sans quoi nous ne les verrions sûrement pas. »

Une copie de la LIV Golf ?

Justin Thomas n’a toutefois pas été aussi tendre envers la ligue gérée par Greg Norman. 

Appelé à réagir aux propos du « Requin blanc » alléguant que les événements de « prestige » ne sont qu’une copie du produit de LIV Golf, le 9e golfeur au monde a souri avant de répondre. 

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« Nous avons une quantité astronomique de joueurs de qualité qu’ils ne peuvent avoir dans leurs événements, a-t-il argumenté avec une pointe d’humour. Nous avons travaillé sur notre produit plus rapidement que ce qui était prévu en raison du contexte. »

Sawgrass Express

Sans le champion en titre

L’image avait frappé cet été quand Cameron Smith avait été dépouillé de sa place de stationnement, réservée au champion en titre du Players au TPC Sawgrass. En joignant LIV Golf, il avait perdu tous ses privilèges sur le circuit de la PGA. Cette semaine, l’Australien à la coupe Longueuil n’est évidemment pas présent pour défendre son titre. « C’est bizarre qu’il ne soit pas là, mais il a pris sa décision. On compte sur un plateau incroyable. L’un des 144 golfeurs inscrits pourra inscrire son nom dans l’histoire et la tradition », a plaidé le commissaire Jay Monahan. Parlant d’histoire, il faut noter que la bourse totale à cette 49e édition est établie à 25 M$, la plus importante de l’histoire du PGA Tour. Le champion empochera la coquette somme de 4,5 M$. 

Jordan Spieth apprend encore

Les œuvres architecturales de Pete Dye continuent d’embêter l’Américain Jordan Spieth. À ses neuf passages sur le Stadium Course du TPC Sawgrass, le Texan est tombé sous le couperet à cinq reprises. Il faut remonter à sa première présence, en 2014, pour encercler sa meilleure performance. Il avait alors pris le 4e échelon. Appelé à expliquer ses déboires, Spieth ne souhaitait pas que les scribes les lui collent en plein front. « Vous n’avez pas besoin de faire les recherches pour moi, je les connais très bien, a-t-il exprimé avec humour. Je ne suis pas assez patient sur ce parcours. Il faut trouver l’équilibre entre la confiance et s’élancer avec agressivité pour atteindre les bonnes cibles. J’ai aussi de la difficulté car je préfère sentir mes coups, ce qui n’est pas fréquent sur ce parcours. »

« Avec pas d’casque » !

La Floride est l’un des 29 États américains où le port du casque à motocyclette n’est pas obligatoire. En route vers Jacksonville sur la I-95 lundi soir, un « motard », certainement dans la soixantaine, m’a dépassé à plus de 145 km/h, la chevelure grisonnante au vent, en zigzaguant entre les lignes. Selon la loi dans cet État, le port du casque est obligatoire chez les 21 ans et moins, mais chez les plus vieux, il ne l’est pas s’ils montrent une couverture d’assurance. 

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