Voici comment le circuit de la PGA dessine sa saison 2024
Le nouveau calendrier inclura 16 évènements de «prestige» regroupant les meilleurs golfeurs


François-David Rouleau
PONTE VEDRA BEACH | L’information avait commencé à circuler la semaine dernière. Les détails d’une nouvelle programmation ont été confirmés, hier, à 48 heures du Championnat des joueurs du circuit de la PGA au TPC Sawgrass. La saison prochaine, le circuit revampera son calendrier en regroupant ses meilleurs golfeurs dans 16 tournois de prestige.
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Ces évènements incluront les quatre championnats majeurs de la saison, le Championnat des joueurs du circuit de la PGA et les trois étapes des éliminatoires de la Coupe FedEx.
Sur le circuit, ils regrouperont les 70 à 78 meilleurs golfeurs sur quatre rondes. D’ordinaire, quelque 140 joueurs s’affrontent d’abord lors des deux premières rondes à la suite desquelles un couperet regroupe les 70 meilleurs.
Dans ces nouveaux tournois, aucun couperet ne tombera à l’aube du week-end. Selon les arguments avancés, il s’agit d’une mesure permettant, entre autres, aux amateurs de suivre à tout moment leurs favoris.
Réunir les meilleurs
Les plateaux seront composés des golfeurs du top 50 au classement de la coupe FedEx l’année précédente, de golfeurs ayant grimpé dans le top 30 du classement mondial et de divers vainqueurs en cours de saison. Ils seront souvent mis à jour afin de favoriser la compétition.
« Il faut mettre les projecteurs sur nos meilleurs joueurs et les faire jouer ensemble », a affirmé le commissaire du circuit Jay Monahan, hier lors d’une longue conférence de presse de 75 minutes.

Selon les données présentées, les membres du top 30 mondial s’affrontent dans moins de 40 % des tournois réguliers du circuit de la PGA. Ces 16 tournois de prestige seront donc le théâtre de chocs de titans se tiraillant pour des bourses de plus de 20 M$.
« Notre calendrier 2024 sera très différent avec cette cadence d’évènements de prestige jumelée aux tournois réguliers, a reconnu Monahan sans vouloir s’avancer sur l’identité des tournois de prestige. Ceux qui se qualifieront pour ces tournois pourront bâtir leur calendrier personnel. »
Par séquences
C’est donc dire que les vedettes n’auront pas à se pointer le bout du nez obligatoirement à chacun des 16 tournois. Ils sont libres de sélectionner ceux qu’ils souhaitent. Mais avec des bourses aussi alléchantes et un système de pointage bonifié, il serait surprenant qu’ils s’y absentent fréquemment.
« Selon le plan l’an prochain, on devrait voir des séquences de deux évènements de prestige suivis de trois tournois réguliers, a signalé Rory McIlroy. Comme je ne voudrais pas faire une pause de trois semaines entre chaque séquence, je vais sûrement participer à l’un des tournois réguliers.
« Il faut créer le meilleur calendrier pour s’assurer que les meilleurs golfeurs s’affrontent dans les gros évènements, a renchéri celui qui a remporté 23 victoires en carrière sur le circuit. Il faut aussi s’assurer de participer aux tournois réguliers. Il est possible d’atteindre un bon équilibre en considérant qu’il faut inclure 16 tournois de prestige au calendrier entre janvier et août. »
Pas de ligue parallèle
Cette nouvelle programmation diffère de l’offre originale présentée au Delaware à la fin de l’été dernier. Il importe de rappeler que Tiger Woods et une poignée d’étoiles du circuit s’étaient réunies afin de réfléchir sur l’amélioration du produit, mais aussi de répondre à l’offensive de LIV Golf.
Cette rencontre avait laissé planer l’hypothèse de deux circuits parallèles sous le chapeau du PGA Tour. L’un formé de l’élite et l’autre du reste des 125 membres en règle avec une carte en poche.
Le nouveau plan ne fait évidemment pas l’unanimité, mais il favorise la compétition.
« Nous connaissons tous quelqu’un qui n’est pas satisfait de cette nouvelle structure. Il n’y a pas un modèle qui rendra tout le monde heureux. C’est un fait, a laissé tomber Justin Thomas.
« Tous ceux qui ont accepté de jouer au golf sur le PGA Tour savent que meilleures sont les performances, meilleures seront les opportunités de participer à de grands tournois. À l’inverse, de mauvaises performances relèguent aux circuits de développement. Avec la nouvelle structure, rien de cela ne change. »
Il appert toutefois que le glas a sonné pour la série des championnats mondiaux réunissant le top 50 mondial.