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L'article provient de TVA Nouvelles

L’inflation encore pire que prévu, reconnait la Banque du Canada

Photo d'archives, Agence QMi
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Agence QMI

2022-03-26T11:41:22Z
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Les prévisions sur l’évolution de l’inflation qu’avait mijotées la Banque du Canada sont caduques et en deçà de la réalité, a reconnu la sous-gouverneure Sharon Kozicki vendredi.

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Cette dernière a expliqué, lors d’un discours prononcé virtuellement devant le Colloque sur la macroéconomie et la politique monétaire Banque fédérale de réserve de San Francisco, que l’invasion russe en Ukraine a chamboulé les prévisions.

«L’invasion russe de l’Ukraine accentue les pressions inflationnistes dans le monde et dans notre pays. Cela tient surtout au fait qu’elle a fait bondir les cours mondiaux du pétrole et d’autres produits de base. En conséquence, l’inflation à court terme devrait être plus élevée que ce que nous avions prévu en janvier», a reconnu la sous-gouverneure.

Malgré tout, la Banque du Canada ne perd pas de vue son objectif de ramener le taux d’inflation autour de la cible de 2 % par année. Un premier pas en ce sens a été accompli au début du mois, lorsque le taux directeur a été rehaussé à 0,5 %, après avoir passé deux ans au plancher à 0,25 % afin de stimuler l’économie malmenée par la pandémie.

«Notre objectif principal et notre résolution inébranlable sont de ramener l’inflation à la cible de 2 %. Nous avons pris des mesures en ce sens et continuerons à le faire», a affirmé Mme Kozicki en laissant entrevoir une possible hausse du taux directeur lors de la prochaine mise à jour, le 13 avril prochain.

«L’inflation est trop élevée au pays, les conditions sont tendues sur les marchés du travail et la demande est en vif essor», a reconnu la spécialiste, a soulignant qu’une hausse de 3 à 4 % de l’inflation global peut représenter près de 1000 $ en dépenses supplémentaires par année, pour un ménage dépensant 2000 $ par mois.

«Mes collègues et moi-même sommes conscients que cette situation est particulièrement pénible pour les ménages à faible revenu, car ils ont tendance à consacrer une plus grande part de leur revenu [...] aux produits de consommation courante tels que l’essence et les aliments», a mentionné Sharon Kozicki.

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