Lien entre immigration et violence: les gens n’ont pas été choqués par les propos de Legault, assure la députée Dorismond


Geneviève Lajoie
Les gens de la circonscription de Marie-Victorin croisés par la députée caquiste sortante Shirley Dorismond n’ont «pas du tout» été choqués par le lien qu’a fait François Legault entre l’immigration et la violence.
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«Les gens ont compris, surtout pendant le débat, quand il s’est excusé sur Twitter, a-t-elle assuré lundi, en marge d’une annonce à Longueuil avec son chef. Ils ont bien compris que c’est un lien avec la francisation [des immigrants].»
Elle en prend pour preuve les électeurs auxquels elle a rendu visite lorsqu’elle a fait une séance de porte-à-porte dans sa circonscription de Marie-Victorin. «[Les citoyens] m’ont expliqué qu’ils ont bien compris [le lien avec la] francisation et qu’ils aimeraient ça aussi que l’opposition le lâche» avec ce sujet, a insisté la députée.
Shirley Dorismond trouve que le premier ministre sortant explique très bien ses positions sur l’immigration. «Je suis une enfant de parents immigrants et je comprends très bien», a-t-elle renchéri.
Dimanche, à la fille d’un député d'origine haïtienne heurtée par ses propos liant l’immigration à la violence, François Legault a répliqué en évoquant les problèmes d’intégration en Suède et en Allemagne.
Mais depuis, le chef de la CAQ est avare de commentaires sur ce thème et sur le lien avec ces deux pays européens. «Tous les États dans le monde, que ce soit la Suède, que ce soit l’Allemagne, que ce soit le Québec, ont un défi d’intégrer les nouveaux arrivants. Nous, au Québec, notre grand défi, c’est d’intégrer au français, c’est ce que j’ai dit et je ne veux pas en ajouter plus que ça», s’est-il limité à dire lundi.