Libéraliser la vente d’alcool et vins pour obtenir de meilleurs prix?

Carl Marchand
Introduire de la concurrence face à la SAQ permettrait aux consommateurs d’en avoir plus pour leur argent, croit un expert en marge du conflit de travail entre la société d’État et ses employés d’entrepôts qui se soldent par des tablettes vides.
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«Il n'y a aucune incitation à vouloir améliorer les choses, à vouloir baisser les prix, améliorer les coûts de production, offrir un bon service à la clientèle, à être innovant, parce que personne ne lui pousse dans le dos. Le marché lui est acquis, alors on est un peu paresseux», estime Frédéric Laurin, professeur au département de finance et économique de l’Université du Québec à Trois-Rivières, en entrevue à QUB Radio jeudi.
Loin de prôner une privatisation totale de la vente d’alcools et spiritueux, l’auteur du livre «Où sont les vins?» croit qu’une libéralisation de l’industrie augmenterait à la fois l’offre et les prix. Frédéric Laurin estime que la place des vins québécois à la SAQ en est un bon exemple.
«Elle préfère avoir les grands producteurs internationaux de vins qui payent énormément d’argent pour être sur les tablettes de la SAQ. Ils ne veulent pas faire la promotion des vins québécois parce que ça leur rapporte moins. Le gouvernement est obligé de faire une loi spéciale pour permettre aux vins québécois d’être vendus dans les dépanneurs, dans les petites boutiques et les supermarchés», a illustré le professeur.