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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Conflit à la SAQ: un temps des Fêtes qui tourne au vinaigre pour de petits producteurs

Le fondateur de la Cidrerie Verger Hemmingford, François Pouliot, n’en veut pas aux employés ou à la direction de la Société des alcools du Québec (SAQ). L’entrepreneur de la Montérégie affirme que les petits producteurs sont les victimes collatérales de la crise.
Le fondateur de la Cidrerie Verger Hemmingford, François Pouliot, n’en veut pas aux employés ou à la direction de la Société des alcools du Québec (SAQ). L’entrepreneur de la Montérégie affirme que les petits producteurs sont les victimes collatérales de la crise. Photo Pierre-Paul Poulin
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Francis Halin et Jean-Michel Genois Gagnon

2021-12-09T05:00:00Z
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Des petits producteurs québécois qui misaient gros sur la période des Fêtes se retrouvent le bec à l’eau avec le conflit des entrepôts de la Société des alcools du Québec (SAQ), qui les empêche d’avoir leurs produits sur les tablettes.

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« On a trois produits qui sont bloqués à l’entrepôt et qui ne sortent pas dans les magasins », déplore François Pouliot, fondateur de la Cidrerie Verger Hemmingford, qui est aussi derrière le fameux gin de Guy Lafleur, le Gin No.10.

Anciennement connue sous le nom de La face cachée de la pomme, sa cidrerie de huit employés produit 20 000 caisses de cidre par année. Alors que ses bouteilles sont toujours en vente sur le site SAQ.com ou dans des boutiques, ses caisses destinées aux magasins sont coincées dans les entrepôts.  

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« Ça végète. On a plein de cidres de glace dans les entrepôts de la SAQ, mais elle ne le sort pas », explique celui qui produit le plus vieux cidre de glace.

La situation est la même à la Distillerie des Appalaches, qui espérait lancer en grand aux Fêtes dans les magasins son amaretto Forêt Noire. 

« Je n’y crois plus du tout. Ce sont 300 caisses. C’était un lancement de produit », déplore Dave Ricard, président et fondateur. « La grève est comme la goutte d’eau qui a tout fait déborder », raconte celui qui invite les gens à passer en acheter à son installation.

« Nous avons lancé deux nouveaux gins et nous espérions qu’ils soient à la SAQ avant Noël. [...] Là, tout est bousillé. Nous n’avons que 200 caisses d’envoyées et elles ne se rendront même pas dans toutes les succursales », déplore aussi le copropriétaire d’Ubald Distillerie Hugo d’Astous. 

Vieux problème

Selon la Distillerie du St. Laurent, les problèmes remontent à avant la grève. Depuis 2019, la direction a vu fondre de 320 à 140 le nombre de points de vente, alors que la demande explose.

Son cofondateur, Joël Pelletier, confirme lui aussi avoir des caisses de bouteilles coincées au centre de distribution de Québec. 

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