L’expédition française qui a conquis l’Annapurna et marqué l’histoire de l’alpinisme

Le printemps est la saison des grandes ascensions dans l’Himalaya. Jean-Luc Brassard nous faire revivre une expédition dont on soulignera les 75 ans cette année.

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En 1950, des Français réussissent la première ascension d’un sommet de plus de 8 000 mètres, l’Annapurna. Mais derrière ce succès se cachent mensonges, vanité et égocentrisme. Une histoire fascinante.

Mais au-delà de l’exploit, se trame une histoire qui n’est pas toute belle...

Il y a 75 ans, en 1950, le général de Gaulle cherchait un exploit à la hauteur des défis de la France d'après-guerre. Alors que les Britanniques dominaient l'ascension des plus hauts sommets, de Gaulle décidait de tenter de faire briller la France sur la scène mondiale. L’objectif : conquérir l'un des 14 sommets de plus de 8000 mètres sur Terre, en Himalaya.

Après avoir observé les limites des guides chamoniards, jugés trop rustres pour devenir des héros français, il choisit Maurice Herzog, ancien général, comme figure de proue de l'expédition. Le 3 avril 1950, une expédition française de 100 membres débarque au Népal avec pour mission le Dhaulagiri et l’Annapurna, un sommet encore mal connu des cartographes de l'époque.

Malgré des conditions difficiles, l’équipe se réoriente vers l’Annapurna, où, après des mois de lutte contre la montagne, Herzog et Louis Lachenal parviennent au sommet le 3 juin 1950, devenant les premiers à franchir la barre des 8000 mètres. Mais la réussite a un prix. Durant la descente, Lachenal et Herzog souffrent de graves gelures : Lachenal perd ses orteils, tandis qu’Herzog perd tous ses doigts.

Le retour triomphal en France marque un tournant. Leur exploit, relayé par le livre de Herzog, Annapurna, premier 8000, connaît un succès mondial, avec des millions d'exemplaires vendus. Si l’Annapurna devient l’accomplissement de Herzog, c’est Lachenal qui a payé de sa vie ce succès. Ce fait marquant restera gravé dans l’histoire de l’alpinisme et dans celle de la France.

Retrouvez la chronique de Jean-Luc Brassard dans la capusle ci-dessus

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