L’essence frôle les 2$ le litre au Québec
Marie-Pier Roy
Après une courte accalmie, le prix de l’essence est remonté à quelques cents sous la barre psychologique des 2$ le litre, hier, dans plusieurs stations-service de la province.
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À Québec, depuis vendredi soir, plusieurs stations-service ont augmenté leur coût du litre d’essence. Il était notamment affiché à 1,969$ le litre chez les détaillants Esso et Shell de l’avenue Jules-Verne ou encore au Petro-Canada de la rue de la Faune.
Sébastien Desgagnés, qui faisait le plein hier, circule habituellement à bord d’un Ford F-150. Dans les dernières semaines, il a troqué sa camionnette contre une Hyundai Elantra, plus économe en carburant, pour ses déplacements.
«C’est moitié prix minimum. Je le fais plus souvent depuis que ça l’a commencé [à augmenter]», dit-il.
«Ça n’a pas de bon sens. Ça ne devrait pas être ça, ils essaient de faire une beurrée d’argent sur le dos des autres», s’indigne Alain, qui préfère donner son prénom seulement.
Dans la grande région de Montréal, le prix de l’essence oscillait également entre 1,924$ et 1,969$ le litre hier matin, dans plusieurs commerces. Il s’agit de hausses variant entre 0,08$ et 0,12$ par litre de carburant, selon les endroits.
Fluctuations
Selon Dan McTeague, président de l’association Canadiens pour l’énergie abordable, le prix à la pompe devrait diminuer légèrement aujourd’hui, soit de deux cents le litre environ. Ce n’est que temporaire cependant, puisqu’une augmentation radicale est attendue dans les prochaines semaines.
«C’est entendu qu’on va dépasser la barre de 2$ le litre prochainement», affirme-t-il catégoriquement.
D’ici trois semaines, si la Chine sort de sa politique de confinement sévère causée par la COVID-19, les marchés boursiers interpréteront une hausse de la demande et la montée du prix de l’essence se fera sentir également au Québec, estime l’expert.
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En effet, la Chine est le deuxième marché où la demande en carburant est la plus forte.
«Les marchés boursiers vont dire qu’il y a une plus forte demande, et les prix vont monter», explique M. McTeague.
Virage
«L’augmentation va continuer et ça va être pénible. Il est à peu près temps que les gens commencent à dire non», souligne-t-il.
Si les gens jettent le blâme sur les compagnies pétrolières, M. McTeague croit qu’il faut aussi critiquer le gouvernement fédéral, qui laisse les Canadiens payer un prix si élevé.