Caleb Desnoyers, l’espoir qui ne veut pas être le «flop» de la famille
Il est l'un des meilleurs espoirs en vue du repêchage de la LHJMQ
Mylène Richard
Son grand frère vient de donner ses premiers coups de patin dans la LNH, son père et ses oncles ont joué dans le junior majeur, et son beau-père a notamment porté les couleurs des Mighty Ducks d’Anaheim. Caleb Desnoyers, le meilleur pointeur des séries M18 AAA, est l’un des plus beaux espoirs en vue du repêchage de la LHJMQ et il ne veut pas devenir le «flop» de la famille.
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«Depuis que je suis jeune, ils ont toujours été des modèles pour moi, mentionne Caleb. Ça serait vraiment le fun de suivre leurs traces.»
Ce ne sont pas les modèles qui manquent dans la vie de l’adolescent de 15 ans.
Son père, David, a joué devant le gardien Martin Brodeur avec le Laser de Saint-Hyacinthe.
Ses oncles Simon et Hugues Laliberté ont aussi évolué dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
Pascal Trépanier, le conjoint de sa mère, Martine Laliberté, a disputé 229 matchs dans la LNH.

Et son grand frère Elliot a vécu son baptême de feu avec les Flyers de Philadelphie à la fin février.
«Je ne ressens pas de pression de provenir d’une famille de hockey, assure Caleb, qui peut compter sur les conseils de plusieurs experts. En fait, ça me motive. Mon objectif, c’est d’être le meilleur et de prouver que je suis capable, que je ne serai pas le flop de la famille.»
«C’est un joueur spécial»
Aucune inquiétude à ce sujet pour l’instant.
Le numéro 10 des Gaulois de Saint-Hyacinthe connaît une bonne saison dans la Ligue de développement du hockey M18 AAA du Québec, ayant terminé au troisième rang des pointeurs en vertu d’une récolte de 23 buts et 30 aides pour 53 points en 42 rencontres régulières.
Et depuis le début des séries, il domine avec 13 points en huit matchs (avant la partie de mardi soir).
«Au début de l’année, les points venaient peut-être un peu moins facilement. Ça n’a pas été facile mentalement, mais je suis revenu à la base pour avoir du plaisir», résume Caleb.
Dans le top 10 au repêchage ?
«C’est un joueur spécial, renchérit son entraîneur Jean-Philippe Sansfaçon. Il a eu des hauts et des bas cette année et il a compris bien des choses dans l’adversité. C’est un joueur très dynamique offensivement, avec un bon sens du jeu. Il a amélioré sa finition autour du but.»
Pas surprenant que des spécialistes estiment que Caleb Desnoyers sera appelé parmi les 10 premiers au prochain encan de la LHJMQ, en juin, ce qui est loin d’empêcher le principal intéressé de dormir.
«J’essaie de jouer avec confiance et d’avoir du plaisir, sans trop m’en faire avec le repêchage», dit-il.
Encore du chemin à faire
Une chose est certaine, Caleb souhaite «faire mieux» que son frère, question de pimenter la séance de sélection d’une petite compétition fraternelle.
Elliot avait été le 18e et dernier choix du premier tour en 2018 par les Wildcats de Moncton.
«Il me niaise un peu parce que je ne suis pas sorti tôt, lance Elliot, qui porte actuellement les couleurs Phantoms de Lehigh Valley, dans la Ligue américaine. Mais ça ne m’a pas empêché d’avoir une carrière dans la LHJMQ, de gagner l’or au Mondial junior et devenir professionnel.»

«Des 17 joueurs qui ont été repêchés avant Elliot dans la LHJMQ, il y en a 10 qui n’ont même pas été sélectionnés dans la LNH, remarque leur père, David. Et jusqu’ici, seuls Hendrix Lapierre, William Dufour et Elliot ont joué dans la LNH. Il reste donc beaucoup de chemin à faire pour Caleb. Les gars qui réussissent, ce sont ceux qui travaillent, qui sont acharnés et disciplinés.»


